De 1918 à nos jours, le parcours de Benjamin Button : un bébé qui naquit plus vieux que tout le monde et qui vit sa vie dans le sens inverse, rajeunissant année après année.
De 1918 à nos jours, le parcours de Benjamin Button : un bébé qui naquit plus vieux que tout le monde et qui vit sa vie dans le sens inverse, rajeunissant année après année.
A l'occasion du 50ème anniversaire du Petit Nicolas, Paris a la joie d'inaugurer une petite exposition qui met en valeur l'oeuvre culte et son petit univers. Dans une petite salle où l'on pourrait peut-être entendre le brouhaha d'une cour de récré, sont exposés quelques petites planches originales de Jean-Jacques Sempé (le dessinateur), et les très beaux écrits de Goscinny (l'auteur). Le petit Nicolas, il est partout ! Mais aussi son papa Goscinny où l'on relate sa petite enfance (on comprend mieux son inspiration) et ses copains comme Alceste le gros, Agnan l'intello... Seul reproche peut être ? Les couleurs de M6 partout (noir, rouge, blanc). On aurait aimé plus d'authenticité (sonnerie de classe, des tableaux et des craies, reconstitution des classes d'époque (etc...).
Philippe Abrams est directeur de la poste de Salon-de-Provence. Il est marié à Julie, dont le caractère dépressif lui rend la vie impossible. Pour lui faire plaisir, Philippe fraude afin d'obtenir une mutation sur la Côte d'Azur. Mais il est démasqué: il sera muté à Bergues, petite ville du Nord. Pour les Abrams, sudistes pleins de préjugés, le Nord c'est l'horreur, une région glacée, peuplée d'êtres rustres, éructant un langage incompréhensible, le "cheutimi". Philippe ira seul. A sa grande surprise, il découvre un endroit charmant, une équipe chaleureuse, des gens accueillants, et se fait un ami : Antoine, le facteur du village...
Plus d'un an après sa sortie, je parviens enfin à avoir le courage de regarder ce qui a passé pendant un véritable phénomène dans l'hexagone ! Ce qui est clair, c'est que le film sent le bon sentiment à plein nez et on ne cesse pas de rire et de sourire tout le long du film. Ce qui est moins clair en revanche, c'est cette surmédiatisation auquelle il a eu droit. Le phénomène Dany Boon, le phénomène Ch'ti, on en a eu à toutes les sauces. J'en étais même au point d'éteindre sec ma radio à l'entente du titre du film.
Pour ce qui est du film, on se marre bien et il n'est pas si niais qu'on pourrait le croire. Certes, le film ne fait pas exception à toutes les autres comédies potaches françaises gras du bide et gros du ventre ; mais Dany Boon a ici le mérite de conduire son histoire du début jusqu'à la fin et n'est pas tombé dans le vilain piège d'enchaîner les gags pour les gags. Les dialogues sont bien écrits et les scènes comiques ne tombent jamais dans la vulgarité. On aurait pu s'attendre à un one-man-show prétentieux mais Dany Boon offre au spectateur une belle brochette de comédien. Ainsi, on n'oubliera pas Kad Mérad et son jeu d'acteur comique convaincant ; Zoé Félix qui joue la femme pétrie de préjugés ; ou bien encore l'équipe ch'ti de la poste qui apparaissent à l'écran avec un naturel qui fait chaud au coeur. Ne reste que Line Renaud qui a bien du mal à parler la langue régionale et dont sa prestation est aussi mauvaise que le maroilles trempé dans du café.
Etats-Unis dans les années 50. Le parcours d'un couple, Frank et April Wheeler, qui souhaite et qui tente de mener une vie bien à eux mais qui les mènera hélas droit au désastre.
Tout le film est donc un combat permanent et déchirant contre ses propres désirs et ses propres aspirations. Pourquoi en effet cette idée ridicule selon laquelle il faut à tout prix faire parti du moule de la société ? Sommes nous si homogènes que cela pour devoir vivre dans un milieu où chacun s'habille et vit de la même manière ? Frank et April ont compris tout cela. Malheureusement, la pression de cette société matérialiste est si étouffante qu'elle les mènera droit au désespoir. Frank sera comme "intégré" : pourquoi partir pour l'inconnu quand on a le confort d'un bon salaire et d'un statut respectable ? April se désintégrera sous les yeux de son mari et de ses voisins, où chacun est capable de percevoir le malaise ambiant de l'autre (ce qui exclue de leur venir en aide). Le porte-parole intérieur, ou ce qui peut être considéré comme leur conscience, est incarné par un retardé d'esprit en droit d'être considéré pour "fou" par les uns, mais au bout du compte pour le "bienheureux solitaire" par les autres, ceux qui aspirent intérieurement à cette même marginalité. Son sort étant tout droit tracé (un malade mental), il n'hésite donc pas à crier sans vergogne les fissures saignantes de cette Amérique putréfiée d'hypocrisie qui n'hésite pas à utiliser le malheur des uns pour en faire le bonheur des autres. Ce déchirement, véridique et incontestable, fait peur et Revolutionary road ne manque pas de le faire rappeler notamment avec la scène de fin, d'une audace inouïe. On ressort de la salle sans plus trop quoi penser, quoi faire. Existe t-il une solution pour vivre notre propre vie sans pour autant nuire notre relation à l'Autre ? La réponse repose sur le fil du rasoir. Sam Mendes a produit ici un film époustouflant de vérité et de complexité, qui ne serait sans doute rien sans le jeu exceptionnel de Léo et Kate. Loin d'être simple, Revolutionary road nous invite à réfléchir et à faire état des lieux de nos vies. Le constat peut-être rassurant... comme il peut-être très démoralisant.