mercredi 30 avril 2008

Chronique d'un scandale - critique -

Enseignante, à la veille de la retraite dans un collège de Londres, Barbara Covett n'a rien d'autre dans sa vie que son travail et un chat. Sa solitude prend fin avec l'arrivée du nouveau professeur d'art, Sheba Hart. La jeune femme se révèle l'amie idéale dont Barbara avait toujours rêvé. Lorsque Barbara découvre que sa nouvelle amie a une liaison avec un de ses jeunes élèves, leur relation prend un tour plus redoutable. Barbara menace de révéler le scandale à tout le monde, à commencer par le mari de Sheba...Dans ce jeu trouble et cruel, ce sont les propres secrets et les obsessions de Barbara qui font surface. Entre les deux femmes, commence un affrontement qui va les emmener au bout de leurs faux-semblants et de leurs mensonges...
Ce film déguisé en thriller psychologique redouble d'efficacité grâce au jeu (quasi parfait) des deux actrices. Elles campent leur personnage avec grande conviction, Judi Dench en tête. De plus, le film aborde un thème intéressant sur la pédophilie, survole subtilement celui de l'homosexualité, et surtout évite tout manichéisme. La relation qu'entretient Barbara (presque septagénaire) avec sa collègue Sheba (proche de la quarantaine) ne revient-elle au final pas au même que la relation entre Sheba et son élève de 16 ans ? A partir du moment où un enfant est consentant (à 16 ans, on est loin d'être ignorant des pratiques sexuelles de la vie) à s'embarquer dans une relation avec une personne plus âgée que lui, pourquoi condamner avec autant de sévérité cet acte que l'on juge criminel ? La question peut être trouble mais très intéressante à se poser, bien qu'extrêmement compliquée. Au contraire, Barbara met une pression sur Sheba assez violente. Elle la veut pour elle seule, victime de sa trop longue solitude ; et se sert des erreurs de son amie pour mieux la manipuler et la garder sous ses griffes. En cela, le film monte crescendo en suspens jusqu'à un final hystérique où les masques tombent et où chaque personne (Sheba et Barbara) ne sont finalement ni toutes blanches, ni toutes noires. La musique de Philip Glass ne laisse bien sur pas indifférent. Elle colle parfaitement à l'ambiance pesante et compliquée de la situation, et crispe le spectateur pour son plus grand plaisir. Chronique d'un scandale, ou un beau combat de femmes : l'une qui s'ennuie dans son univers matériel bourgeois et qui s'abandonne au péché de l'adultère avec un adolescent ; l'autre qui meurt dans sa solitude et qui y voit une occasion de sortir de sa routine afin de posséder le pouvoir de se sentir supérieur. Brillant !

lundi 28 avril 2008

Musée Carnavalet

Ah le musée Carnavalet !
Il possède toutes les raisons du monde d'être ultra-fréquenté ! (alors qu'il ne l'est pas du tout). Le musée est situé en plein coeur du Marais dans le Paris historique et carte postale. Un quartier donc des plus attirants, emprunt de plein de charme qui, au moindre rayon de soleil, revêt une parure des plus fantaisistes quand on s'aventure dans les rues pavées. Le musée est gratuit, pour les collections permanentes. Il est magnifique, tant de l'intérieur (entièrement parqueté) que de l'extérieur (magnifique petite cour centrale, qui n'échappe d'ailleurs jamais aux regards des touristes badauds).
Le musée, dont je vous laisse découvrir son histoire sur place par le biais de brochure, abrite de splendides peintures, et objets historiques. On part de la civilisation romaine jusqu'aux années folles de ce début du XXeme siècle. Chaque pièce est aménagée selon son époque : meubles Louis XVI pour la révolution française ; chambre proustienne pour le XIXeme siècle des écrivains. Niveau objets, c'est riche et très varié : on y trouvera entre autres le peigne dont se servait notre reine feu Marie Antoinette, ou encore quelques une de ses mèches de cheveux.
Un beau bijou de monument qui splendide Paris à tous point de vue. Un lieu peu fréquenté où l'on y apprend des tas de choses, et qui permet au spectateur d'arpenter les couloirs en toute tranquillité sans avoir à se faire bousculer. Comme qui dirait maman : "On regarde avec les mains, et on touche avec les yeux" !
Nom : Musée Carnavalet
Tarif : gratuit
Accès : 23 rue de Sévigné M° Saint-Paul (ligne 1)
Ouverture : tous les jours (sauf lundi) de 10h00 à 18h00

La photo du jour

Voilà ce qui s'appelle une photo de clair-obscur spectaculaire...et parisienne ! On croirait qu'on va franchir un nouveau monde passé la porte arquée.
D'autant plus que ce n'est pas moi qui est prise cette photo mais un ami (il faudra que je pense à lui reverser des royalties !). Il a réussi à entrevoir un Paris qu'on aime tous, et à saisir cet instant en poussant simplement sur le bouton de son appareil. Je sais pas pour vous mais c'est bluffant ! Qui a dit qu'en ville, on ne pouvait pas profiter des merveilles de la nature ?? Qui ?!

samedi 26 avril 2008

Rec - critique -

Angela est une présentatrice télé et anime une émission intitulée "Pendant que vous dormez". Elle décide de filmer la routine d'une caserne de pompiers pendant toute une nuit. C'est alors qu'ils reçoivent un appel et qu'ils doivent intervenir dans un immeuble. Une vieille dame est coincée dans son appartement et pousse des hurlements hystériques... Le cauchemar commence !
J'écris cette critique encore sous le rythme des palpitations de mon coeur. Un seul mot me vient à l'esprit en ressortant de la salle : éprouvant !(un responsable du cinéma vérifiait de temps à autre la tension de la salle !). Oui, Rec est un film qui fait peur, cardiaques s'abstenir (je parle sérieusement). C'est la peur, la vraie, celle du noir, celle de tous. Le film est filmé de manière subjective : nous sommes le cameraman et nous le suivons à chacun de ces mouvements. Et quand il a peur, on a peur avec lui. Jaume Balaguero (le réalisateur) a tout compris. Pour faire un bon film d'horreur, il ne suffit pas de faire des beaux plans, des beaux cadres, avec des décors "joliment" glauques. Ici, tout est affaire de réalisme. Pas de surcharge d'effets spéciaux en tout genre mais un don pour mener le spectateur dans ce qu'il doit voir au moment où il n'a pas envie de voir . Et c'est proprement terrifiant. Pendant 1H20, on nous prend en otage dans cet immeuble sans aucune issue. Et même si l'on prend conscience que ce n'est qu'un film, et que notre peur est vite atténuée car étant en sécurité dans notre siège, on a jamais ressenti pareils sentiments d'effroi pour un film depuis bien longtemps. Avec une idée toute simple, Balaguero réussit parfaitement son défi. L'actrice principale est bluffante de réalisme. Son visage se défigure par la peur au gré des heures passées à fuir, à se cacher, à survivre. D'autant plus que la situation est proprement inacceptable : les autorités enferment de force les rescapés par peur de contaminer le reste de la ville ! Qui sont les vrais monstres finalement ? Ceux de l'intérieur qui se sont transformés par un virus malgré eux, ou ceux de l'extérieur qui ont encore une conscience de soi ?
Bref, voilà en quoi le film Resident Evil, à défaut d'avoir été un véritable nanar qui insultait l'intelligence du spectateur, aurait du ressembler... Vive l'Espagne !

mercredi 23 avril 2008

Dead like me générique

En attendant de faire paraître la critique de la saison 1 de cette série complètement décalée, je vous laisse profiter de ce superbe générique !

Boîte à surprise n°2

Vu les joies que j'ai provoqué chez certains avec l'écriture de leurs noms en japonais ^^, aujourd'hui vous pourrez dès à présent voir à quoi ressemble votre signe astrologique et les mois dans la langue du Soleil Levant, ainsi que leurs prononciations. Elle est pas belle la vie ? :-)

Les mois
L'idéogramme pour le mois est le suivant : 月 (gatsu) qu'il suffira de précéder par le chiffre du mois.
Exemple : Janvier = 1er mois de l'année donc on mettra l'idéogramme du chiffre 1 + l'idéogramme du mois => 一月(ichigatsu)
Exemple n°2 : Février = 2e mois de l'année donc on mettra l'idéogramme du chiffre 2 + l'idéogramme du mois => 二月 (nigatsu)

Les chiffres
1 一 (ichi) 7 七 (nana)
2 二 (ni) 8 八 (hachi)
3 三 (san) 9 九 (ku)
4 四 (shi) 10 十 (juu)
5 五 (go) 11 十一 (juuichi)
6 六 (roku) 12 十二 (juuni)

Les signes astrologiques
Bélier      雄羊座 Ohitsujiza
Taureau     牡牛座 Oushiza        
Gémeaux    双子座 Futagoza
Cancer      蟹座 Kaniza
Lion     獅子座 Shishiza
Vierge     乙女座 Otomeza
Balance    天秤座 Tenbinza
Scorpion    蠍座 Sasoriza
Sagittaire   射手座 Iteza
Capricorne    山羊座 Yagiza
Verseau     水瓶座 Mizugameza
Poissons     魚座 Uoza

Histoire de grenouille !

Voici une petite histoire assez sympa que j'ai traduite l'année dernière du japonais au français, tirée de la nouvelle La grenouille de Hayashi Fumiko.
La nuit était noire et le vent soufflait. Yorie releva soudain la tête de son bureau et s’amusa à coller son nez sur la porte vitrée. Dans l’obscurité, on n’entendait que le bruit du vent dans les branches : c’était un soir bien triste. A l’Ouest, de temps à autre, un éclair zèbre le ciel. Madame la Lune doit être malade pour qu’il fasse aussi sombre se dit Yorie qui alla voir son grand frère dans la partie magasin. Ce dernier traçait un dessin sur le comptoir en guise de devoir d’école. « Maman n’est pas revenue ? »
« Pas encore. »
« Elle est partie à bicyclette, hein ? »
« Oui oui, avec une lanterne. »
La mère de ces enfants était la seule sage-femme du village. Ayant l’air de s’ennuyer, Yorie alla devant la devanture du magasin, et « Un, deux, trois » : elle se mit à compter les sceaux, les casseroles, les paniers, disposés ça et là dans la boutique. Dehors, dès qu’elle commença à tomber, la pluie forma de fines gouttelettes d’eau tel un brouillard sur les lanternes mouillées. Le grand frère de Yorie descendit dans l’entrée, ferma la porte vitrée et tira les rideaux en toile de coton. Depuis tout à l’heure, Yorie regardait en direction d’un bac situé dans un coin de la pièce. « Ken ! Y’a une grenouille. »
« Une grenouille ? Où ça ? »
« Là, elle est tapie près de cette cuvette en bois. »
« Oh, une grenouille verte. Pourquoi est-elle entrée ? Grenouille Verte, qu’es tu venue faire ici ?»
Effrayée, Yorie se blottit contre son frère. L’animal, les yeux grand ouverts, fit gonfler son ventre. Ding, Dang, Dong…L’horloge du magasin sonna huit heures. Yorie leva les yeux vers la pendule et se mit en colère. Mais où sa mère avait-elle bien pu aller ? Se sentant abandonnée, Yorie emprunta le précieux harmonica de son frère, et se mit à en jouer au petit bonheur la chance. Ken, élève en dernière année d’école primaire, relevait de temps à autre la tête de son bureau et dit : « Yorie, ne crache pas dedans, c’est dégoutant ! ». Elle examina l’harmonica à la lumière de la lampe. A la vue des nombreuses ouvertures de l’instrument, la petite Yorie pensa aussitôt à un train. Elle posa l’harmonica sur le boulier : « Tchou Tchou » fit-elle en l’imitant. Pendant que Yorie conduisait son harmonica à vapeur jusqu’au bout du plancher, dehors, une voix se fit entendre : « Bon...Bon...Bonsoir ».
Ken, étonné, répondit en élevant la voix « C’est qui ? ». C’est alors que la porte s’ouvrit et un inconnu entra. « J’ai mal au ventre. Auriez-vous un médicament ? ». Du plafond noir de suie, Ken en descendit un sachet de médicament, et il le remit à ce monsieur qu’il ne connaissait pas. L’étranger, qui avait l’air épuisé, s’assit par terre et poussa un profond soupir. « Il n’y personne d’autre ici ? » demanda t’il à Ken. Ce dernier, à moitié en pleurs, répondit « Non ». Quant aux vitres, elles tremblaient : se pouvait-il que ce soit du à cette averse ? Le monsieur reçu de Ken un verre d’eau et en retour, il lui donna une piécette. Au moment où il allait partir, l’inconnu lui demanda s’il y avait encore des bus à cette heure-ci. Lorsque Ken répondit qu’il y en aurait jusqu’à 21 heures, le monsieur referma délicatement la porte vitrée et disparut sous la pluie battante. En entendant le bruit cinglant de la pluie, Yorie pensa que ce monsieur devait être trempé, et dit en s’adressant à son grand-frère « Ah...on aurait du lui prêter un parapluie. ». Ken en pris un appuyé contre un mur, ouvrit la porte vitrée et interpella le monsieur pour le lui donner. Celui-ci s’en étant allé une vingtaine ou une trentaine de pas plus loin, Ken, le parapluie sous la main, couru le rejoindre sous cette averse. L’inconnu, très sourire, le remercia en le tapotant sur son épaule : une attitude qui surprit le petit garçon.
La mère des enfants rentra vers 21 heures. Quand Ken et sa sœur racontèrent leur petite histoire avec le monsieur de tout à l’heure, leur mère dit « Ho !» d’un air inquiet. Ken posa la bicyclette trempée par terre, et lorsqu’il était sur le point de fermer la porte à clef, il réalisa que la grenouille était encore tapie près du baquet. « Yorie, la grenouille ; elle est encore là ! ». Et Lorsque Ken la saisit du bout des doigts, celui-ci essaya de s’échapper, prêt à bondir dans tous les coins. Ken mit la rainette à l’intérieur d’une boîte et l’apporta au chevet de sa petite sœur, qui était partie se coucher. Yorie approcha la boîte près de son oreille, et s’amusa, un bref instant, à écouter le coassement de la grenouille.
La mère semblait avoir encore du travail, et Yorie, gardant la boîte dans la même position, s’endormit tout doucement, dans un léger ronflement. Le lendemain matin. La pluie qui tombait depuis la veille au soir ayant pris fin, le beau temps était revenu. Ken partit pour l’école. Quand Yorie vit que sa grenouille n’était plus là, elle se mit à paniquer. Dehors, le soleil lançait une lumière si éblouissante que le feuillage vert des arbres semblait s’embraser. Alors que Yorie s’amusa à cueillir dans le jardin des fleurs de balsamines rouges, sa mère, qui lavait la bicyclette, l’appela : « Yorie, Yorie, viens voir un peu. ». En courant, Yorie pensait à ce que sa mère pouvait bien lui vouloir, et le monsieur de la veille, qui portait un panier rempli de bananes, était assis sur le plancher. La mère esquissa un sourire et dit « Pardonnez-moi mais au plus profond de moi-même je vous avait pris pour un voleur ». Le monsieur expliqua qu’il était en fait un nouvel employé de l’Office National des Forêts du département, et raconta que la veille où il avait eu mal au ventre, c’était parce que, étant perdu en pleine montagne, il avait pris un coup de froid. « Votre médicament m’a réellement fait du bien. Acceptez ce modeste remerciement ». En disant cela, il posa son panier garni ainsi que le parapluie qu’il prit soin de fermer à l’aide d’un ruban, et caressa la tête de Yorie.
Celle-ci vit cet homme parler avec gaieté et rire à pleine dent. Quand la mère eut fini de laver sa bicyclette, elle la fit sécher au soleil devant le magasin, et se mit à préparer du thé pour le visiteur. « Tiens ! Une rainette ». Quand le monsieur ouvrit légèrement ses cuisses, derrière ses bottes, la fameuse grenouille verte avait refait apparition, les yeux grands ouverts et doublé d’un regard indistinct. Yorie voulut la libérer avec le monsieur dans n’importe quel endroit où il y aurait de l’eau. Elle prit tout doucement la grenouille avec ses deux mains et la posa dans un trou au bord la route ; la grenouille resta immobile : était-ce parce qu’elle fatiguée, Yorie puisa de l’eau et arrosa le dos de la rainette. Sous l’effet de la surprise, la grenouille étendit ses longues pattes, et fit deux, trois bonds. Hélas, à peine eut-elle le temps de cligner des yeux que Yorie finit par perdre de vue l’animal : il s’était en fait évaporé dans la nature. Un grondement de bus se fit de plus en plus entendre. « Bon et bien, il serait peut-être temps que je retourne travailler» dit le monsieur. Et lorsqu’il se leva, la mère de Yorie descendit dans l’entrée, un drapeau rouge à la main. Yorie, quant à elle, suivit de près sa maman tout en tenant sa louche, et sortit du magasin éclairé par le soleil.

lundi 21 avril 2008

La photo du jour

J'adore cette photo (prise à Kamakura, avril 2007) !
J'étais en plein fête du Bouddha et les fleurs étaient au rendez-vous ! De toutes les tailles, de toutes les couleurs, de tous les parfums... Puis, j'atteris ici, derrière ce banc de vamps qui nourrissaient les canards. Cette photo a l'air de dire : "Je vous connais mesdames, inutile de vous retourner" :) Mais que regardent-elles ? les gens de l'autre côté de l'étang ? le temple ? la montagne ? le ciel ?

Boîte à surprise

Comme ça me fait plaisir de vous faire plaisir, je vais m'engager à écrire votre prénom, chers amis, en japonais ! La liste ne sera bien évidemment pas complète. Ne soyez pas blessé pour autant pour ceux qui ne retrouveraient pas leur noms :) Une seule réaction dans ce cas, me gueulez dessus ! ^^
Et maintenant, tous à vos stylos ! :)

Elise      エリズ
Amandine   アマンヂヌ        
Matthieu    マッチウ
Audrey     オドレ
Nicolas     ニコラ
Jean-sébastien ジャン・セバスチアン
Elodie     エロヂ
Tiphaine    チフェーヌ
Damien     ダミアン
Aude      オード
Adeline / Baronne (toujours à se démarquer la dame mdr) アデリーヌ / バロヌ
Alexandre    アレクサンドル
Arthur     アルトル
Amélie     アメリー
Sami      サミ
Adrien     アドリアン

Quant aux copains japonisants comme moi, inutile de vous l'écrire ;) Sinon c'est le coup de fouet assuré !

samedi 19 avril 2008

Pénélope - critique -

Une sorcière a jeté un sort sur la première fille qui naît dans la famille Wilhern : Pénélope. Pour y échapper, elle devra épouser un garçon issu de la noblesse. Pénélope est une romantique. Elle décide de fuir loin de sa famille et d'affronter le Monde. Elle découvrira que le mauvais sort, il faut l'ignorer et s'accepter telle qu'elle est.
Il fallait avouer que j'étais parti avec des a priori avant de me rendre au cinéma pour aller voir le film : comédie romantique soupe guimauve et acidulée de couleurs flashy, quelques éléments empruntés à Tim Burton au vu de la bande annonce... Pourtant, c'est avec une agréable surprise qu'on ressort de la projection. Oui, c'est un monde où tout le monde il est beau et gentil ; toutefois, le film arrive à faire passer un message très fort : "Tu es ce que tu es, et accepte toi tel que tu es". Emmenée par la délicieuse Christina Ricci, "Pénélope" décrit comment une petite fille, issue d'une famille aristocratique, vit mal sa vie à cause d'une bête malédiction qu'elle doit subire à cause de ces ancêtres. Elle possède un groin et des oreilles de cochon. Dans un monde gangrené par les apparences, Pénélope vit donc recluse entre les quatre murs de son château en attendant le baiser du prince charmant.
Le film est distinctement divisé en deux parties : Pénélope chez elle, et Pénélope chez nous (dans le Monde). Autant la première partie est quelque peu ennuyeuse et se perd dans des discours bavards qui n'en finissent plus, autant la seconde partie est originale et drôle. On découvre comment Pénélope évolue dans son époque, tout en cachant son apparente laideur, car heurterait le schéma naturel de beauté dans lequel s'est construit la société. Tout le film est bâti sur la profonde richesse intérieure de son personnage Pénélope : elle s'habille toute en couleur, et sa chambre sort tout droit d'un conte de fées. A l'inverse, le prétendant qui ne cessera de la traquer habite un immeuble entièrement blanc, sans style ni personnalité.
Bref, un beau petit film pour les petits et grands en manque de féerie, qui redonne forcément le sourire.

jeudi 17 avril 2008

Deux soeurs pour un roi - critique -

Quand la rumeur se répand que le roi Henry VIII ne partage plus la couche de la reine Catherine, son épouse incapable de lui donner un héritier mâle, Sir Thomas Boleyn rêve de gagner la faveur royale grâce à sa fille aînée, Anne. L'ambitieux projet de Sir Thomas est cependant quelque peu contrarié quand le roi s'éprend de son autre fille, Mary.
Ce que l'on peut dire quand on ressort de la projection, c'est que le réalisateur Justin Chadwick n'a pas lésiné sur les moyens pour rendre plus vrai que vrai la cour britannique du XVIe siècle. Costumes et décors sont magnifiques. Pour tous ceux qui ignoraient l'histoire d'Anne Boleyn (moi le premier), le film est un bon moyen de connaître ses bases, une histoire qui fit vibrer toute l'Angleterre à cette époque à l'instar de Marie Antoinette chez nous au XVIIIe siècle (j'entends par là une cour qui fait pression sur des gens pour mieux les faire tomber, les pleins pouvoirs de la religion, la confrontation d'un roi avec son épouse, la gueulante du peuple...). Et c'est ce que l'on peut reprocher au film : sa déferlante de personnages, ce souci de communiquer au spectateur tout un tas d'informations presque bourratives (enjeux politiques, économiques, religieux...) sur simplement deux heures de film. Fort heureusement, l'interprétation du trio d'acteurs (Portman en tête) reste pantois. Ils incarnent en effet leur personnage avec beaucoup de crédibilité entre une Portman à la dérive dont le destin lui joue de très vilains tours, et une Johansson angélique et toute en douceur. Le seul petit bémol reste la ténacité de Hollywood à vouloir rendre leurs personnages "beaux"... En rien, au vu des gravures et tout autres tableaux, Henri Tudor dit Henri VIII n'était un apollon (contrairement à Eric Bana). Il était gras, fort, et n'avait aucun trait gracieux. Nous sommes dans la Renaissance et force est de constater qu'ici, les soeurs Boleyn ont un teint de pêche et des cheveux incroyablement luisants. A qui fera t-on croire qu'à cette époque, l'hygiène de vie était impeccable, même chez les nobles ?!
Au final donc, un film émouvant, très bien mis en scène avec des acteurs incroyables et une belle photographie ; et un bon moyen de se cultiver sur cette période d'Anne Boleyn qui changea à jamais la face de l'Angleterre et qui rend compte de cette société hypocrite, assoifée de pouvoir, qui utilise les gens pour se mettre en valeur et gagner les faveurs du Roi.

mardi 15 avril 2008

La photo du jour

Mon p'tit Montmartre !
Il y a dans cette photo (prise en février dernier) un je-ne-sais-quoi qui la rend différente. Sans doute la juxtaposition de deux lumières : naturelle et artificielle ; directe et indirecte ?
Dans tous les cas, PARIS JE T'AIME !

lundi 14 avril 2008

The magdalene sisters - critique -

Irlande du Nord, 1964. Le destin de trois femmes, placées de force dans un couvent de la Madeleine.
Les couvents de la Madeleine, en Grande Bretagne, étaient des couvents qui accueillaient (contre leur volonté pour la plupart) des femmes "pécheresses", victimes des "turpitudes du monde moderne". Afin de les replacer dans le droit chemin, elles y séjournèrent pendant un temps indéterminé à blanchir du linge pour nettoyer leur péchés, entre autre... C'est donc comme cela que commence le calvaire des trois personnages principaux du film : Margaret, Bernadette et Rose.
Margaret, pendant un mariage, se fait violer par l'un de ses cousins, et confie cet abus à la mariée. Comme le téléphone arabe, le message passe d'oreille à oreilles jusqu'à celles du père de cette dernière et du père de religion. Deux pères, deux bourreaux. Elle est la fautive, c'est elle qui fait honte à la famille. Elle ira au couvent.
Bernadette, elle, possède le péché d'être née belle. Une responsable de son école voit en elle la grande tentatrice de la ville. Elle ira au couvent.
Rose a eu un fils illégitime hors mariage. C'est le déshonneur total pour sa famille (nous sommes à une époque où la société irlandaise (même encore maintenant) est profondément pieuse et conservatrice). Elle ira au couvent.
A travers ces trois portraits, Peter Mullan raconte (à partir de vrais témoignages) la vie vécue dans ces couvents. Et on se rend compte que les conditions dans lesquelles vivaient ces pauvres femmes (près de 30 000 !) furent tout simplement épouvantables. Elles étaient sous-alimentées, subissaient des humiliations à longueur de temps (voir la scène où les soeurs comparent l'anatomie de plusieurs filles), se faisaient battre... Rien ne passe sous silence. Chaque scène fait mal, et on pleure pour ces femmes qui ont vécu un enfer injustifié dans ces maisons du Seigneur. Les bonne soeurs paraissent pour être de véritables démons. Elles sont hypocrites au yeux de leur Dieu : voeu de pauvreté non respecté quand on voit leur magnifique table de déjeuner avec pain, charcuterie et tout autre plaisir de la bouche (gourmandise) ; voeu de chasteté non respecté quand on voit le prêtre de l'église se faire faire une fellation par l'une des pensionnaires (luxure). Ne reste plus que le voeu d'obéissance, sans doute celui qui est le moins difficile à respecter surtout quand on sait que toutes les bonnes soeurs copinaient entre elles. Bref, elles furent de véritables inquisitrices en robe noire qui déchargeaient leurs frustration et leur violence intérieure sur ces pauvres malheureuses rejetées par la société. Le film entraîna à sa sortie une si grande polémique qu'on le qualifia comme le film dont "la pellicule a failli être brûlée par le pape lui-même", un film qu'il qualifiait comme mensonger et grotesque. A la manière des camps des concentrations de 39-45, tout le monde savait pertinemment ce qu'il se tramait dans ces couvents, des traitements infligées à ces femmes. Les petits enfants pas sages étaient même menacés par leurs parents (comme nous avec le grand méchant loup) que s'ils ne dormaient pas, les soeurs des couvents allaient venir les chercher... Pourtant personne n'a réagit, n'a manifesté, n'a protesté. Pire, le film se termine par un constat désolant : celui dont le dernier couvent ne fut fermé qu'en 1996, soit 12 plus tôt. Ça fait froid dans le dos...
Pour conclure, voici un film viscéral, touchant, avec des actrices fantastiques et une réalisation impeccable qui ne tombe pas dans le manichéisme. Car finalement, même si ces bonnes soeurs et frères de Dieu furent de véritables monstres dénués de tout sentiment, ne furent-elles pas aussi d'une certaine manière des victimes de l'endoctrinisation de l'Église ?

vendredi 11 avril 2008

Six Feet Under - critique saison 3 -

Et voici la saison 3 ! Après le charivari des grandes émotions et des grandes larmes versées lors du dernier épisode de la saison 2, c'est dans un léger malaise que s'instaure le premier épisode de cette saison 3. On croit Nate perdu, mais il s'en sort. Il ne se sent pas prêt à laisser les siens derrière lui et à affronter la mort (=représentée ici par son père). Tout le monde a donc fait son petit chemin de vie, et c'est quelques mois après l'opération de Nate q'on retrouve nos amis les Fisher.
Ruth concentre toute son attention sur sa petite-fille. Elle est le cadeau qu'elle n'attendait plus, et se montre donc peu à peu envahissante au grand dam de Lisa, la nouvelle femme de Nate. Elle s'est décidément résolue à accepter le fait que ses enfants n'ont plus besoin d'elle pour construire leur vie. Mais elle se sent mal. Elle a la cinquantaine, ses enfants vivent encore avec elle, et a peur de ne plus rencontrer le grand amour. C'est la raison pour laquelle elle se jète sur Arthur, le nouvel apprenti de la maison (car nouvelle présence masculine) en y voyant un bon moyen de nouer une nouvelle relation. Malheureusement, elle ne trouvera pas en lui ce dont elle cherche. Il est robotisé, froid, sans personnalité, à la limite de l'être assexué ; elle veut s'épanouir, rire, et se sentir en sécurité avec un homme. Elle rencontrera plus tard Georges, avec qui elle se marira aussitôt. L'amour tombe là on s'y attend le moins.
Nate est à présent un père et un mari. Une responsabilité beaucoup trop lourde pour ses épaules, surtout quand on se remémore sa relation passée avec Brenda, torride et sans engagement (hormis des fiançailles). Il a l'impression de tromper Lisa et son monde en n'ayant épouser sa femme que par principe. Et il se voit comme étant un vrai perdant. Il a son entreprise de pompe funèbres alors qu'il ne l'avait jamais souhaité, et vit avec une femme qui se montre soumise envers sa patronne, mais qui tient tête avec lui lors de leurs disputes. Pire, il voit en Lisa, sa propre mère : c'est à dire une petite ménagère sans travail qui passe son temps à l'éducation de son enfant. Lisa, quant à elle, abore un sentiment presque d'infériorité face à Brenda, l'ex de Nate (qui fera son retour pour des raisons familiales). Elle sait pertinamment qu'elle n'aura jamais sa classe. Et donc, elle ne se plaît pas aux côtés de son mari. Et au moment où le couple, qui semble parfait, d'un oeil extérieur, vont faire la paix (On reste amis, mais amants), un évènement tragique se prépare. On a beaucoup de peine pour eux deux et on a envie de les prendre dans nos bras pour les réconforter et leur dire que tout finira par s'arranger.
David, de son côté, continue sa relation de couple avec Keith, relation tendue et déséquilibrée. Il a peur de ses réactions brutales et violentes, voyant ainsi en lui l'image de son père qui le battait autrefois (celui de Keith). Il voient un psy en pensant qu'une telle personne peut être la solution à tout. Ils vont même connaître l'amour à trois. Keith voit dans cela un moyen de combattre ses propres problèmes de relationnel, et David, un moyen qui ne fera qu'envenimer les choses. David s'impose et s'affirme de plus en plus. Malgré son appréhension du monde extérieur (scène de la piscine, pas si irréelle que ça), il se montre bien plus fier de sa relation avec un homme.
Quant à Claire, elle est sans doute dans cette saison la personne la plus désolée et la plus solitaire. Elle ne supporte plus qu'on la prenne comme la Mère Thérésa de la Californie. Elle s'épanouit dans ses études en art mais ce sera bien bref. Son professeur, qui s'amuse à écraser ses élèves dans le seul but de se mettre en valeur, lui pose bien des problèmes. Il voit en son élève Claire une personne hautement créative qui, avec un peu plus d'expérience, se fera une place sans problème dans le monde artistique. Elle a 19 ans et un talent quelque peu prématuré et prometteur.
Enfin, Brenda se soigne doucement mais sûrement. Mais elle a bien du mal quand on voit son cercle familial qui l'empêche de mener une vie "normale" ou à sa convenance tout du moins (un frère incestueux, une mère nymphomane...). Pour la première fois de sa vie, elle s'est attachée à un homme, Nate, dont elle entretient intérieurement un amour secret. Elle accepte donc ses sentiments pour ce qu'ils sont, et a réussi à se connaître bien mieux qu'auparavant (ne pas dévier de sa trajectoire, rester honnête avec soi même, aider ses proches...).
Alan Ball est un grand metteur en scène. Avec autant de personnages, de personnalités profondes, complexes, voire désabusés, il est arrivé à construire une véritable vie sur le petit écran. Impossible de ne pas se reconnaître dans l'une de ces personnes, de ne pas avoir vécu le même genre de situation. Ca en tellement juste et touchant, que ça en est parfois insupportable de réalisme. Il pique en plein dans le coeur, et ne ménage pas du tout les Fisher. Les pauvres sont conscients que vivre dans un monde où l'on cotoie des morts quotidiennement est extrêmement difficile, ne stresse que pour canaliser la peine des gens en soi qui sont venus organiser les obsèques de leur proche. La maison est une véritable pompe à tristesse, qui suinte dans tous les murs et qui se rabat pour le coup sur l'existence de chacun d'entre eux. Mais Alan Ball n'écarte jamais l'humour, les moments heureux. Un moment heureux, ce n'est pas un moment malheureux. C'est un moment qui s'écarte de notre réalité un court instant, et qui nous fait prendre conscience que la vie vaut largement la peine d'être vécue. Le plus dur après, c'est de reconnaître que le moment que l'on vit est heureux car tout est histoire de subjectivité. Ces treize épisodes nous donnent donc une grosse claque. Dans le bon et dans le mauvais sens. Dans le bon car on se sent moins seul quand on voit que ces mêmes gens sont parfois passés là où nous sommes passés ; et dans le mauvais car on est agrippé à eux dans leurs moments les plus noirs. Bref une série d'une beauté infinie sur l'amour comme il est dur de le connaître (existe t-il un amour heureux ?), sur les apparences comme elles sont bien vilaines et très trompeuses (nous ne pouvons juger quelqu'un que par son attitude, jamais dans sa douleur physique et morale), et enfin sur nos propres démons intérieurs qui font rage à l'intérieur de nous mais qui font partie intégrante et avec qui nous devons cohabiter pour le meilleur et pour le pire. Six Feet Under vomit le bon conformisme et les images toutes bleurettes que les plus traditionnels se donnent 'faussement" sur la vie. Alan Ball a tout compris, et il le sait.

dimanche 6 avril 2008

Six Feet Under - critique saison 2 -

Nous avions terminer la saison 1 sur une note positive, qui laissait présager le meilleur pour l'avenir de tout à chacun. Pourtant, cette saison 2 va représenter une grande descente aux enfers.
Nate semble épanoui dans sa relation avec Brenda, qui se remet tout doucement de l'internement de son frère dans un hôpital psychiatrique. Il découvre qu'il a un anévrisme et vit dans la peur de mourir du jour au lendemain. Douce ironie de la vie quand on sait qu'il ne fume pas, pratique son sport tous les jours et mange bio. Étant fâché contre l'existence de par cette injustice, il décide de cacher sa maladie, et remet en question sa façon de vivre. Passons nous à côté de l'essentiel ? Quotidieniser sa vie est-il un mode de vie que la société permet d'autoriser à l'individu ? (la tante Sarah a très bien saisi le sens de cette question). Quand bien même nous sommes jugés par des gens que nous ne connaissons pas ou très peu, cela nous empêche t-il pour autant de ne pas vivre sa vie comme on le voudrait ? Il prend ses distances avec Brenda car elle ne semble pas intéressée aux détails de sa vie, et trouve donc du réconfort chez une amie d'autrefois Lisa, qu'il engrosse involontairement.
Claire, de son côté, sort avec un copain qui ne semble plus avoir conscience de ses actes (braquage, drogue, tir par balles). Elle traverse une crise existentielle : suis-je bonne à quoi dans la vie ? et découvre que lorsque l'on se donne les moyens pour trouver sa voie, celle-ci apparaît toujours au moment où l'on se sent prêt.
David assume son homosexualité et c'est la situation inverse qui semble se produire avec Keith par rapport à la première saison. Keith déprime, et David l'épaule. Il découvre les joies que l'on a d'éduquer un enfant (la nièce de Keith). Le dernier épisode marquera un point de non retour dans sa relation presque bestiale avec Keith.
Mais les deux personnages qui nous bouleversent le plus sont assurément Ruth et Brenda. Ruth a la très forte impression de ne plus avoir de rôle dans sa propre maison. On la met à l'écart. Elle se retrouve seule pour dîner (en trouvant un intérêt curieux à placer les aliments de façon ordonnée dans son assiette), participe à un programme d'aide au développement personnel (le PLAN) et en est même au point d'assister Nikolaï (son petit-ami, qui a les jambes cassées) comme elle le fit des années auparavant pour sa grand-mère cul-de-jatte, et qui lui a encore laissé des séquelles irréparables. Elle se sent impuissante, n'accepte pas que ses enfants la mette dans l'ignorance sous prétexte qu'ils sont devenus adultes. C'est pourquoi elle s'identifie tant à Emilie Previn (épisode 5), cette femme morte asphyxiée à cause d'un morceau de pomme de terre coincé dans sa bouche. Cette femme était "invisible" et seule au monde. David dit d'ailleurs :" Sans doute était-ce sa façon de vivre à elle, et que ça lui convenait", et Ruth de répondre : "Mais ce n'est pas une vie, ça!". A la fin de l'épisode, elle se mettra à pleurer devant les photos de ses enfants étant petits, comme si elle dressait le bilan de sa vie, déjà menée à bien.
Enfin, Brenda développe une sorte de schizophrénie. Lasse de sa relation trop parfaite avec Nate et de son incapacité à rester avec la même personne à long terme, elle décide d'écrire un roman et de vivre les aventures de sa propre héroïne pour puiser de l'inspiration... Elle partouze, se fait amie avec une prostituée (alors qu'au final, c'est cette dernière qui a des valeurs plus saines!), se montre voyeuse, masturbe ses clients venus pour se faire masser, et commet donc d'innombrables adultères. Le couple Nate/Brenda est complètement éclaté et hypocrite. L'un ment en sortant comme excuse qu'il est mourant et qu'au moment où il sentait le plus vulnérable, c'est vraisemblablement quand il était avec Lisa (d'où le secret de polichinelle). Et l'autre ment en sortant comme excuse que ses parents détraqués l'ont élevés dans un amour commercial et sans sentiments, et qui de fait, a eu des répercussions catastrophiques sur son caractère émotionnel, contrainte de déconner pour combler un manque.
Au final, Alan Ball réussit à faire mieux que la première saison. Il connaît par coeur son sujet, et dépeint dans une justesse folle, des portraits de gens comme ils nous ressemblent biens. Les acteurs habitent complètement leurs personnages (mention spéciale à Frances Conroy alias Ruth) et aucune situation n'est décalée, de trop, superflue. La dernière scène du dernier épisode met en avant une magnifique parabole, à savoir si finalement, ce ne serait pas nous qui décidons de notre mort.

jeudi 3 avril 2008

Exposition au Grand Palais

Depuis le 15 mars, venez profiter de cette exposition pour approfondir (ou découvrir) vos connaissances sur Marie Antoinette, cette reine qui est à la fois la préférée et la détestée des Français. Du palais de Schönbrunn au château de Versailles, de la galerie des Glaces au petit Trianon, venez découvrir dans des couloirs spécialement aménagés (plus de 300 oeuvres venues de toute l'Europe) le monde de Marie Antoinette et son entourage à travers tableaux, meubles d'époques et encore plus ; le tout exposé chronologiquement.

Je dois dire que j'ai été agréablement surpris par cette exposition. On y expose des oeuvres et des objets incroyables : le registre de mariage, le plan de table pour les noces, la chemise de nuit que portait Marie Antoinette lors de son emprisonnement au Temple...autant de reliques conservées qui font parfois froid dans le dos quand on pense à tout ce qui a pu se produire durant cette Révolution Française. Le but de cette exposition n'est pas d'influencer le visiteur, ou de lui faire véhiculer des idées royalistes (même s'il sait pertinemment à quoi s'attendre dans ce genre de visite), mais de lui montrer entre autre comment une Dauphine a pu être victime de la manipulation d'une mère égocentrique, et comment elle fut introduite dans une cour française vorace sans y avoir été préparée, et surtout sans n'avoir rien demandé à personne. Les lettres sont là pour le prouver. Vous y apprendrez le B-A BA de la vie de cette reine avec des textes (non bourratifs) qui illustrent chaque entrée dans une pièce, aménagée façon époque et accompagnée d'une musique classique ! L'immersion totale. Au final donc, chacun y trouvera son compte.

Nom : Galeries nationales du Grand Palais
Tarif : 10 euros (tarif normal) / 8 euros (tarif réduit -25 ans) / gratuit pour les -13 ans
Accès : 3 avenue du Général Eisenhower M° Champs Elysées Clémenceau (lignes 1, 9,13)
Ouverture : Tous les jours de 10 h à 22 h et de 10 h à 20 h le jeudi. Fermé le mardi (et le 1er mai)
Jusqu'au 30 juin !