jeudi 28 mai 2009

Jusqu'en enfer - critique -

Christine Brown travaille dans une banque et rêve de décrocher un jour le poste convoité de directeur adjoint. Pour cela, elle doit se faire bien voir aux yeux de son patron. L'occasion vient justement frapper à sa porte : une vieille dame lui demande une prolongation pour payer le crédit de sa maison et ainsi éviter l'expulsion. Christine refuse. C'est alors que la gitane lui lance une malédiction qui fera de la vie de Christine, un vrai cauchemar...
Après sa trilogie Spiderman, Sam Raimi revient à ses touts débuts : l'horreur (cf. Evil Dead). Au vu de la bande annonce, Jusqu'en enfer se montrait angoissant, accrocheur et flippant à souhait. Concrètement, il n'en ai rien.. mais alors absolument rien du tout. Tout d'abord, il faut se mettre dans la tête que le film n'est pas de l'épouvante mais de la comédie. A aucun moment je n'ai frémis sinon de sourire. Sam Raimi accumule en effet les passages grotesques (la scène de l'enclume, de la mouche, le poing dans la bouche...) privilégiant ainsi le rire au détriment de la peur. Pourtant, la scène d'introduction, très brutale, posait les bases du récit et on s'impatientait pour savoir comment les choses allaient tourner. Puis petit à petit, on décroche complètement. Le film est uniquement centré sur le personnage de Christine et le rythme de "dialogue/horreur/dialogue/horreur" fait écho aux vieux films teenager des années 90 où la blondasse siliconée était poursuivie par le méchant au crochet de boucher...
Tout le potentiel était là : Sam Raimi sait construire quelque chose jusqu'au boutiste, ce n'est pas le reproche. On sent bien la personnalité du monsieur (malgré une OST qui rêvet un manteau quelque peu Elfman) et son désir de ne jamais décevoir ses fans. Mais qu'il est transformé son film en pastille ridiculo-épouvanto-comique qui prend parfois des allures de grand manège est toutefois regrettable. On retiendra néanmoins la scène de la voiture, très réussie ; ainsi que le passage des invocations, grand moment théâtral. Mais en somme, Jusqu'en enfer n'a été qu'une grande déception (dont la bande-annonce se résumerait limite à elle seule). Ces effets grand-guignolesques ne m'ont pas séduit du tout et le scénario, qui n'est à la base pas bien fouillé, est prétexte à un déferlement de trucages en tout genre pour épater la galerie. Alors peut-être je n'ai pas saisi ni compris l'essence même du film ; ou peut-être aussi je n'adhère tout simplement pas à l'univers de Sam Raimi et à ces soi-disant multiples clins d'oeil qui apparaissent dans le long métrage (ce qui est plus envisageable). Jusqu'en enfer reste donc un petit divertissement. Mais de là à acheter l'édition DVD double collector...

mercredi 20 mai 2009

Rush Hour

Encore un comportement qui en dit beaucoup sur la société japonaise (dans ses défauts)...
Ça se passe de commentaires.

Ico 3, un espoir !

Voici ce qui fait le buzz depuis peu dans le monde vidéo-ludique : l'émergence sur la toile d'un extrait qui serait issu du prochain projet de Ueda, un ICO 3 intitulé Project Trico. Le monsieur nous avait en effet fait part de déjà deux de ces chefs-d'oeuvres de sensibilité, Ico et Shadow of colossus.
Il n'y a qu'à voir la vidéo ci-dessous pour retrouver cette poésie enchanteresse qui nous avait tant ému à deux reprises. C'est beau et sur fond de musique de Carter Burwell s'il vous plait... 
Nous n'avons plus qu'à croiser les doigts pour que ce ne soit pas un fake et que ce projet naisse pour de vrai. Car je ne sais pas vous, mais retrouver cette ambiance magique autour d'un petit garçon métissé et une sorte de hyène ailée à tête de chien, ça laisse rêveur... :-))

Mon passage à Cannes (2009)

Un superbe souvenir qui restera gravé dans ma mémoire ! Merci à tous mes fans.
C'est beau la célébrité quand même LOL ! 

jeudi 14 mai 2009

Nabuchodonosor

Situé près du pont de l'Alma, ce restaurant (bien caché !) invite à passer une agréable soirée avec ses tons couleurs jazz et son ambiance feutré. Pas de musiques d'ambiance hélas mais comblé par un service impeccable. Les plats sont très divers, délicieux mais il faudra néanmoins débourser un minimum pour se faire plaisir.
Concentré de langoustines, civet de lottes avec sa fondue de poireaux (..) pour les salés ; ananas rôti au rhum, poire cannellée au vin chaud (..) pour les plus sucrés. C'est fin, pas très copieux et ça fond dans la bouche. Le restaurant est propre et les tables sont très minutieusement dressées (drapés des serviettes, une argenterie pour chaque plat). En bref, Nabuchodonosor constitue le parfait rendez-vous de midi pour les hommes d'affaires. Pour les autres, ils auront la Tour Eiffel à deux pas pour se balader et terminer la soirée en beauté. Histoire de brûler les quelques calories superflues par exemple :-)
Budget : 50-70 euros
Horaires : De 12h à 14h30 et de 19h30 à 23h.
Adresse : 6, avenue Bosquet (VIIeme) M° Alma Marceau / Pont de l'Alma (Ligne 9, RER C)
Téléphone : 01 45 56 97 26
http://www.nabuchodonosor.net/

Anges & Démons - critique -

Une antique confrérie secrète parmi les plus puissantes de l'Histoire, les "Illuminati", qui s'était juré autrefois d'anéantir l'Église catholique, est de retour. Cette fois, elle est sur le point de parvenir à son but : Robert Langdon, expert en religions d'Havard, en a la certitude.
Langdon a peu de temps pour comprendre ce qui se trame contre le Vatican et déjouer ces nouveaux crimes. Une course contre la montre et contre les tueurs qui démarre tel un jeu de piste : des églises romaines aux cryptes enfouies, des catacombes les plus profones aux majestueuses cathédrales...
Pour l'aider à comprendre toutes ces énigmes, Langdon va rencontre Vittoria Vetra, une scientifique aussi belle que mystérieuse.
Cette fois, il sait à qui il se confronte. Cette enquête diabloqieu est un piège, chaque secret est une clef, chaque révélation un danger.
Ron Howard revient sur le diptyque Brownien avec Anges et Démons qui, à l'instar de son prédécesseur Da vinci code, était certes moins attendu (au vu de la déception procurée par l'adaptation de ce dernier) mais relevait néanmoins l'attention de tous quant à la curiosité de voir comment un ouvrage aussi compliqué a t-il bien pu être porté à l'écran ?
Réponse : 2H20 de quête échevelonnée et de course contre la montre sans temps mort. On n'aura beau dire ce que l'on veut, Ron Howard n'est pas n'importe qui. On perçoit que son film se veut le plus objectif possible (ce qui est un exploit quand on voit le traitement du sujet) et que sa volonté d'avoir voulu mettre en images une histoire aussi abracadabrante que celle-ci se ressent à chaque plan. Parler de la religion en étant neutre et en évitant autant que possible les piques acerbes "traditionnelles" n'est pas une mince affaire. On fait sa propre opinion et chacun est libre de penser ce qu'il veut. 
Le titre convient parfaitement aux personnages qui sillonnent le récit. On ne sait jamais comment aborder l'homme qui se poste devant nous et comment on doit le percevoir. Mi-ange, mi-démon, le film repose sur un jeu impossible faits de masques, d'abus de pouvoir et de secrets. L'Église, qui est l'arrière-plan, se montre davantage comme un pion sur un plateau de jeu plutôt qu'à l'oie qui la dirige de main de maître. Secrets pervers, conspiration universelle, bataille ancestrale... le long-métrage ne manque pas de nous faire rappeler que l'on nous manipule et que l'humanité toute entière nous cache des choses qui ne se verront jamais naître à la lumière du jour.
Le début du film est difficile à approcher : le contexte scientifique empêche le spectateur de construire le moindre repère. Mais très vite, le film prend un virage à 180° et la course folle commence grâce un Robert Landgon toujours aussi intelligent et impliqué (Tom Hanks est une fois de plus irréprochable).
Enfin, Anges & Démons ne manque pas non plus de symboles. S'appuyant sur la Bible, sur cette quête presque ésotérique, et sur une scène fin où un "ange" tombe du ciel, le film est l'oeuvre d'un réalisateur pour qui adaptation d'un best-seller ne rime pas forcément avec ratage total. Comme quoi avec un brin d'esprit, de talent derrière la caméra et une belle musique, on est amené à faire des grandes choses. Anges & Démons fait parti de tout cela.

mercredi 6 mai 2009

Star Trek - critique -

La plus grande odyssée spatiale de tous les temps voit le jour dans le nouveau Star Trek, mettant en scène le premier voyage d'un tout nouvel équipage à bord de l'U.S.S. Enterprise, le vaisseau spatial le plus sophistiqué de l'histoire. Dans ce périple semé de dangers, d'action et d'humour, les nouvelles recrues doivent tout faire pour empêcher le plan diabolique d'un être maléfique menaçant l'humanité toute entière dans sa quête de vengeance.
Pour se mettre au clair dès le départ, j'informe les lecteurs que je n'ai jamais été baigné dans l'univers Star Trekien et que je ne connais absolument rien de l'univers et des personnages qui en découlent. C'est donc dans un oeil vierge que j'ai été voir ce film au cinéma. Et... qu'est ce que ça décoiffe ! Après Cloverfield qui m'avais conquis, J.J Abrahams revient avec ce long-métrage que tout le monde pensait (et pense toujours sans doute) intouchable : le mythe Star Trek qui a bercé des générations entières dans de la sience-fiction pure, et qui fit également de Spock, un personnage culte avec ses oreilles dont je m'épargnerais la peine de vous dire en quoi elles sont si spéciales. La trame est on ne peut plus classique : ça commence avec des pleurs, ça finit avec des applaudissements. Et au milieu : de la baston. En revanche, les scènes d'humour sont bien dosées et non plaquées, et le film ne tombe pas dans la mièvrerie sentimentale du héros qui embrasse sa donzelle éplorée avant de se suicider pour sauver le monde. Enfin, notre réalisateur qui aime décidément le goût de la démesure introduit non pas une bande originale passe-partout mais d'une personnalité propre : le thème de Spock aux allures de ballades chinoises instrumentales est un vrai plaisir pour nos esgourdes.
Visuellement époustouflant, les batailles se succèdent à un rythme effréné. C'est si bien fait qu'on est vraiment dedans : un vrai Star Tour de deux heures ! Des gros monstres bluckbustoriens obligés aux batailles spatiales, J.J Abrahams a confiné son petit bébé dans une quasi-perfection technique. Les comédiens sont tous convaincants malgré des rôles à sous-emploi, et le scénario est extrêmement riche pour donner suite à ... par exemple ... un deuxième épisode peut-être ?
On ne pouvait qu'imaginer du bon à l'annonce de ce film dans les mains d'un réalisateur tel que J.J Abrahams. Le monsieur ne nous a jamais déçu et ce ne sera pas avec Star Trek qui fera exception. Il nous signe du très lourd : un excellent divertissement de science-fiction qui, sur grand écran, est magnifié par ses qualités.

vendredi 1 mai 2009

Ponyo sur la falaise - critique -

Ponyo sur la falaise est l'histoire d'un petit poisson rouge à l'allure d'une petite fille qui souhaite devenir humaine. Avec l'aide d'une jeune garçon de cinq ans nommé Sosuke, elle bravera les interdits pour être ce qu'elle a toujours voulu devenir.
Le synopsis, tout comme le constat, est sans détour : simple et merveilleux. Miyasaki, dont la carrière de poète dessinateur devait s'achever sur un voyage de Chihiro tout en beauté, continue son parcours de grand homme qui souhaite réconcilier le monde. En effet, Ponyo n'a guère besoin ici d'effets visuels renversants pour épater la galerie. Pas d'ordinateur ni de 3D. Grâce à son imagination, à son pacifisme et à son crayon magique, Miyasaki dessine un conte pastelé où le naturel et le surnaturel se marient dans le plus grand des éclats lumineux. Nous qui pensions que l'ère de la 2D était révolu, Miyasaki nous prouve le contraire. Il est évident que l'avenir du dessin surpassera toujours celui des images de synthèse.
L'héroïne, Ponyo, est un poisson rouge pas très beau. D'emblée, on est introduit dans son monde marin. Qui est-elle ou plutôt qu'est-elle ? Pas de réponse et on ne veut pas le savoir. Tous les éléments liés au surnaturel qui constitue son univers nous apparaît à la rétine comme quelque chose de justement naturel qui ne devrait surprendre personne. Le vrai surnaturel ici, c'est sa détermination démesurée à vouloir devenir quelqu'un d'autre grâce aux sentiments que sont l'amour et l'espoir.
Ce conte, destiné il est vrai aux plus jeunes, incarne un message de paix et d'humanité à lui seul. Volonté de vouloir unir l'ancienne avec la nouvelle génération, de désunir l'égoïsme avec le partage, de marier la nature avec la modernité (un thème récurrent chez Miyasaki), Ponyo sur la falaise est d'une richesse incroyable. Car au lieu d'entrer dans des détails qui n'en finissent pas, d'avoir ce besoin de pointer du gros doigt ce que l'on veut montrer au jeune public pour qu'il réfléchisse, Ponyo sur la falaise réussit le pari extraordinaire de se contenter d'être vu pour être compris. Mené tambour battant dans un maelström symphonique d'une grande intensité, la bande originale de Joe Hisashi fait une fois de plus des ravages. Il n'y a qu'à voir la scène où Ponyo sort de la mer avec l'aide de ses soeurs pour s'en rendre compte : on a rarement ressenti autant d'émotion pure devant pareille scène dans un film d'animation.
Ponyo sur la falaise est donc une grande bouffée d'air frais. Avec toutes ces couleurs impressionnistes, ces décors beaux à en pleurer et cette histoire touchante (mais très enfantine), la magie opère une fois de plus. On ressort léger comme une plume et on en finit pas de se remémorer les chaleureux instants auprès de ces personnages tellement innocents qui font de Ponyo, un monde dans lequel il ferait bon de vivre.