dimanche 31 août 2008

Le village - critique -

Une petite communauté isolée vit dans la terrifiante certitude qu'une race de créatures mythiques peuple les bois entourant le village. Cette force maléfique est si menaçante que personne n'ose s'aventurer au-delà des dernières maisons, et encore moins pénétrer dans les bois... Le jeune Lucius Hunt, un garçon entêté, est cependant bien décidé à aller voir ce qui se cache par-delà des limites du village, et son audace menace de changer à jamais l'avenir de tous...
Le village est le troisième film du cinéaste grandissant Shyamalan. Le film fit couler beaucoup d'encre à sa sortie car il scinda l'opinion du public en deux camps : ceux qui ont aimé et puis ceux qui ont été déçu.
Le film, derrière une belle photographie qui a su alterner lumières angoissantes et ombres rassurantes, est plus profond qu'il ne le laisse croire. Au lieu d'être en face d'un film qui devait à la base faire peur, on se retrouve davantage sur un film qui raconte ce qu'est la peur. Ainsi, cette dernière est matérialisée ici sous la forme d'un sentiment manipulé sur une base largement connue : les légendes.
A la veille des élections présidentielles aux Etats-Unis, le message qui est caché derrière le film est un sacré coup de poing pour les représentants des partis concernés. Mieux, Le village recadre dans le droit chemin une réalité du pays qui tente par tous les moyens de cacher aux yeux du monde une vérité dure à accepter : tout va mal et la société devient de plus en plus corrompue par tous les vices existants. Et en ce sens, Shyamalan, sous la métaphore d'un village, nous amène à nous poser de multiples interrogations.
La première : la sempiternelle question de savoir si l'homme naît naturellement bon ou mauvais ? Dans un village écarté de tous vices et éduqué sur les principes même de l'innocence (vivre en communauté, apprendre à se respecter, à s'entraider, à partager...), l'homme ne peut s'empêcher d'avoir recours à un moment ou à un autre au mal. Ici, à travers un simple d'esprit (formidable Adrian Brody). Ce personnage montre malheureusement que même un handicapé mental peut avoir recours au geste le plus terrible qu'est celui du meurtre. Et Shyamalan a su ainsi traiter cela autour d'un judicieux propos aussi fragile soit-il : l'Amour, qui conduit au crime passionnel. Que faut-il faire dans ce cas ? Bannir l'Amour, le seul sentiment qui ne puisse pas s'instruire ? L'Amour fait-il finalement parti des principaux maux qui habitent cette terre ? Car violer les règles de ce village revient à violer et corrompre son propre esprit, échafaudé par un milieu qui apparaît hostile : les bois. Dans cette petite communauté rurale, la peur tourne autour de la couleur rouge, et c'est ce qui amène au deuxième propos du film.
Le rouge et le jaune, deux couleurs qui n'ont rien en commun et qui ne forment pas un mariage harmonieux. Ici, le rouge n'amène qu'à la destruction (les femmes qui enterrent la fleur, seule couleur dans ce tableau monochrome embrumé ; les capes des monstres, la peinture sur les portes...). Mais le rouge symbolise malgré tout la couleur la plus représentative de l'homme, sa matrice originelle, son âme (pure ou sauvage) : c'est à dire son coeur. La peur naît-il du coeur ? à moins que cela ne soit l'inverse... Quant au jaune, il est le symbole ici de la protection, comme le soleil qui fait opposition à la nuit, ses rayons permettant de se frayer un chemin dans l'obscurité la plus totale. Car aussi sombre soit un lieu, aussi sombre soit le coeur d'un homme, il existera toujours une infime lumière qui ne s'éteindra jamais. Le village derrière cette métaphore complexe ressort vainqueur de la partie car il montre que le manichéisme est une notion qui n'existe pas, inventée pour catégoriser des types de personnalités.
Le troisième propos et pas des moindres : le côté politique du film. Face à l'écoeurement d'une société auto-destructrice et dangereuse, une bande de victimes ont décidé d'imposer leurs propres lois afin de récréer un monde à leur idéal de vie, axé sur des notions que l'homme devrait pour toujours conserver : nous sommes tous égaux. Car même si le village, c'est un monde où l'on fait pousser nos fruits par nos propres moyens, où l'on lave soi-même notre linge sale à l'eau bouillante, où la vie y est restrictive, simple, sans artifices, où l'on mange sur des tables en bois et des nappes brodées main, le village reste un monde où l'argent n'existe pas, car celui amène à la corruption. Shyamalan tend ainsi lors de la projection du film un miroir reflétant notre propre image et on a honte. Sommes nous tous déjà corrompus et matérialistes, ne savant plus vivre le plus simplement du monde ? Les Etats-Unis, qui rappelons-le est reconnu pour être le pays qui possède le plus fort taux de criminalité, est-il condamné ? Devons-nous nous sentir obliger de devenir aveugle afin de ne pas voir cette effrayante réalité ? Ou devons-nous telle Ivy, véritable aveugle dans le film, apprendre derrière notre cécité mentale à regarder autour de nous afin de rendre un peu plus vivable une société devenue complètement invivable ? Énormément d'interrogations que chacun peut interpréter à sa façon.
Le village est donc un film à visionner sur une corde raide. Équipée d'un casting sublime et d'une musique qui sonne comme une morale de fable, Le village amène beaucoup à s'interroger sur la condition humaine. Plus effrayant sur son fond que sur sa forme, Shyamalan a réussi le pari de faire surgir à la lumière du jour les vieux démons que l'Amérique tente de tapir dans l'ombre. Fort et courageux d'avoir su aussi bien montrer pendant deux heures l'explicite derrière tout un implicite, le réalisateur fait une fois de plus preuve de son brillant esprit.

Musée Grévin

Ahh le célèbre musée Grévin, ces statues de cire, son ambiance pseudo-cannoise... Le musée Grévin, c'est le plaisir d'assister au palais des mirages vieux de près d'un siècle, inauguré à l'occasion de l'exposition universelle. Le musée Grévin, c'est aussi la chance de pouvoir voir un petit historique des périodes et personnages marquants de l'histoire de France. De la période impressioniste nous sommes propulsés jusqu'au Moyen Age (les petits cartels qui font les légendes sont agréables bien que trop peu détaillés à mon goût). Mais le musée Grévin, c'est surtout le musée où l'on se rend pour se divertir, s'amuser, poser avec les statues comme si nous avions réellement cotoyer les stars de près. Laurie, Bruce Willis, Mimie Mathy, Gérard Jugnot...vous aurez tous le gratin et même plus : les sportifs (Parker, Mauresmo...), les top models (Naomi), les artistes (Picasso) et les chefs d'Etat (Mr.Sarkozy, Mohammed VI...). Les statues sont plus vraies que nature (on reste bouche bée devant Henri Salvador) et si le spectateur a de la chance, il pourra même rencontrer de très agréables surprises comme des acteurs qui jouent des statues. On ne sait plus du coup qui est qui et la visite dans le musée se transforme vite en paranoïa. Ainsi, si vous croisez une bécassine qui bouge, un mime hilarant, un Van Gogh ressucité ou encore une Mary Poppins, jouez le jeu ! Chaque pièce est exposée selon une mise en scène personnalisée, accompagnée pour chacune d'entre elle d'une petite musique d'ambiance. Le musée (qui s'étend sur près de trois niveaux) amène une visite d'une heure environ pour celui qui prendra son temps et donnera le sourire du visiteur venu ici pour se distraire et rire de quelque des situations. Dépassé un billet au tarif légèrement cher (que l'on comprendra très vite au vu du travail acharné qu'il a fallu pour donner vie à ces 260 statues), le musée Grévin reste néanmoins un incontournable parisien.
Nom : Musée Grévin
Tarif : 19,50 euros pour les adultes, 16,50 pour les senors et étudiants et 12 euros pour les enfants
Accès : 10 boulevard Montmartre M° Grands Boulevards (ligne 9) Ouverture : tous les jours de 10h00 à 18h00

samedi 30 août 2008

Un long dimanche de fiançailles - critique -

En 1919, Mathilde a 19 ans. Deux ans plus tôt, son fiancé Manech est parti sur le front de la Somme. Comme des millions d'autres, il est "mort au champ d'honneur". C'est écrit noir sur blanc sur l'avis officiel. Pourtant, Mathilde refuse d'admettre cette évidence. Si Manech était mort, elle le saurait !
Après Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, voici venu le nouveau film de Jeunet, autant dire que tout le public français attendait ce film au taquet vu le succès international et mérité de son prédécesseur. Un long dimanche de fiançailles possède comme un air de déjà vu. On retrouve en effet les mêmes ingrédients qu'Amélie Poulain (filtrage jaune, acteurs, voix off, une photographie léchée...) sauf que l'histoire est bien différente. On passe de la comédie au drame : du XXIeme siècle, on s'envole pour le début du XXeme et l'action se passe principalement dans les tranchées alliés et en Bretagne. La reconstitution d'époque est formidable : à travers son habituelle image sépia et une maîtrise technique impeccable, Jeunet transforme et révolutionne son film en une sorte de documentaire historique, un témoignage de l'époque et de sa Première guerre comme elle fut difficile et impitoyable. Le Paris rendu est spectaculaire, et la retranscription de la vie des poilus, sauvage. Le tout saucé par une poésie hors du temps et d'une noblesse rare qui amène à se souvenir et à commémorer nos soldats français morts pour l'honneur et le pays. Jeunet touchait là un point sensible (sujet tabou malgré tout, car traumatisme encore ancré dans la mémoire collective) et réussit le pari de sublimer le cauchemar de la guerre en une histoire d'amour bouleversante. Ainsi, le film est uniquement basé sur l'idée d'espoir, que celui-ci permet aux gens de ne pas s'endeuiller inutilement ,douloureuse étape à franchir en acceptant la réalité ; et surtout, qu'il permet à ces gens de continuer à vivre au gré d'une attente interminable de voir surgir de l'horizon une bonne nouvelle pour amener la paix intérieure. Cet espoir là est universelle et le choix d'avoir pris Audrey Tautou pour l'incarner est beau à voir. Loin de son image naïve de parisienne bluette, Tautou campe ici une femme en détresse qui construit sa vie dans le jeu des superstitions et des hasards pour se donner du courage dans la recherche de son fiancé bien-aimé. La façon de filmer est touchante (beaucoup de symboles (le phare, l'albatros...), et de connotations) et Jeunet se montre poète comme jamais, amenant à embellir le cinéma français dans une élégante et ravissante imagerie universelle. Ce qui est clair, c'est qu'il n'a pas fait les choses à moitié et n'a pas pris la grosse tête du succès phénoménal de son dernier film.
Les petits défauts, tout film en possédant, sont l'éventuelle longueur qui malgré la mise en place du confort du spectateur à s'identifier et connaître tranquillement la multitude des personnages, amène celui-ci à s'impatienter.
Un presque sans faute pour cette belle histoire d'amour lumineuse repêché au fin fond de l'horreur, Un long dimanche de fiançailles est un film émerveillant nos sentiments, qui une fois n'est pas coutume dans notre cinéma national (il faut voir la misère des films qui habite les salles), fait preuve d'un réel scénario au sein d'une réelle horde d'acteurs dans une musique qui file des frissons. La Grande guerre, bien souvent effacé au profit de la seconde, nous ait montré sous beaucoup de coutures et sans détour. La perte de l'être cher ou la non renonciation à accepter la vérité peut être signe à vivre heureux, le tout étant de donner du temps au temps.

Planet sushi café

Planet sushi, ou comment créer un concept génial dans un décor tape-à-l'oeil. Bon d'accord, les sushis c'est bon, c'est diététique, c'est sain. Mais pourquoi créer ici une ambiance kitchissime et mélanger de la nourriture japonaise avec des chaises roses bonbons, des murs blanc neige et des lustres pseudo-branchés ? J'avoue que le choix des couleurs me dépasse un peu et se repèrent à des kilomètres !
Passé le décor dégueulasse, le bar/restaurant possède une longue liste de boissons/cocktails divins et vraiment pas chers : => 4.5/5 euros n'importe quel cocktail en plein Happy Hour ! Et le bar se situant dans la rue Montorgueil (entre autre car il en existe d'autre dans la capitale), on ne doit rien se refuser :-) !
Un bar flop dans sa forme mais top dans son fond ; de bonnes boissons pas chères dans un cadre très agréable, que demande le peuple ?
Prochaine étape =>le restaurant !
Budget : 5 euros en moyenne pour les boissons en Happy hour (9/10 euros en temps normal)
Horaires : Rendez vous-y sur place ! :-)
Adresse : 55, rue Montorgueil (IIeme) M° Sentier (Ligne 3)
Téléphone : 01 40 13 10 10

vendredi 29 août 2008

INLAND EMPIRE - critique -

Nous voici plongés dans une histoire de mystère, l'énigme d'un monde au coeur des mondes, le secret d'une femme en proie à l'amour et aux tourments...
Après une attente insupportable, voici venu le nouveau film de David Lynch : INLAND EMPIRE. Encore un titre dont il va falloir trouvé le sens. Après avoir vu les Twin Peaks et Mulholland Dr., je surestimai beaucoup ce réalisateur talentueux. La bande annonce mettait dans l'ambiance et procurait déjà des sensations brutes avant même le visionnage du film. Mais une fois la fin de la projection, mon sourcil se lève et je me pose la question suivante : "Non mais qu'est ce que c'est que ce film?". La façon de filmer pour commencer est désagréable au possible. Tourné en DV, une caméra qui donne un côté docu-réaliste, INLAND EMPIRE est loin de ses cousins : d'un plan méticuleux d'un Blue Velvet ou d'une photographie exceptionnelle d'un Mulholland Dr. Mais ce qui dérange surtout, c'est l'incompréhension totale du film qui s'étend sur une durée de trois heures, autant dire une durée interminable ! Et c'est ce qui résulte d'un vrai défi : rester au bout du long métrage. Les trois heures équivaut ici à trois jours, et l'avalanche de séquences, ces fragments qui se succèdent les uns à la suite des autres à un rythme effréné n'arrange en rien la situation car il rallonge considérablement le temps et il m'est arrivé de regarder à plusieurs reprises ma montre.
J'ose le dire n'en déplaise aux puristes : INLAND EMPIRE est un puzzle fourre-tout, une expérience dont seul Lynch peut apprécier sa juste valeur, qui a un arrière goût et raté de Mulholland Dr. Avec Mulholland Dr., même si nous ne comprenions rien à sa première lecture, nous avions toujours des indices parsemés ça et là qui pouvait nous laisser suggérer une quelconque compréhension pour aborder comme il se doit ce pur bijou cinématographique. Avec INLAND EMPIRE, nous n'avons rien. Aucun forums, ni même de détails dans les interviews du réalisateur même ne permettent de saisir le sens de l'intrigue et des personnages qu'il renferme. Même si la composition quelque peu hystérique de Laura Dern a de quoi nous laisser clouer au fond de notre siège, on est agacé devant tant de masturbation intellectuelle et de foutage de gueule gratuit. Car disons le tout net : même si nous avons à faire ici à un David Lynch, son film ne ressemble à rien qu'à une déconstruction éclatée de toute part, d'une longueur méchante, qui n'a ni queue ni tête et qui a permis ainsi à la moitié de la salle de s'échapper de la salle en courant. David Lynch est allé trop loin et son expérience devient un gros canular qui n'émeut ni n'interroge. Hormis quelques scènes très efficaces de par leur intensité dramatique, INLAND EMPIRE reste au final comme un gouffre de photos/plans décousues. Impossible de résumer l'histoire car il n'y en a aucune, impossible de résumer quoique ce soit d'ailleurs. On se sent prisonnier de son film, la musique est quasiment absente et le scénario, inexistant. Un film n'importe quoi, "papier peint", ridicule et INTERMINABLE, en lettres capitales comme l'est le titre.

dimanche 24 août 2008

Beijing 2008, c'est fini !

Et voilà, c'est fait ! Les JO, après d'intenses épreuves, se clôture sous le ciel chinois. La cérémonie fut exceptionnelle et flamboyante. Les chinois ont su démontrer qu'il savait recevoir. Tout a été créatif et magnifique. C'est dans un bel adieu émouvant et la larme à l'oeil que nous disons au revoir à la Chine. Merci à elle pour sa grande générosité. Bravo à tous les athlètes, et les français. Bravo à tous. Ces JO auront marqué l'histoire à tout jamais (une cérémonie suivi par 2 milliards d'hommes !!) et on se souviendra pour toujours de cette montée en puissance des fastes chinois et de ses ballets/chorégraphies/spectacles extraordinaires.
Merci encore et à dans 4 ans pour Londres !

samedi 23 août 2008

Mulholland Dr. - critique -

A Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité.
Sans doute le chef d'oeuvre de David Lynch, Mulholland drive ne se contente pas d'inviter le spectateur à entrer dans un univers hallucinatoire. Il l'embarque pour le meilleur et pour le pire vers un monde où le mystère ne s'est jamais autant approprié de tout son corps. On retrouve ici, comme c'est un peu l'habitude avec Lynch, la dichotomie entre le moment où la couche de vernis reste proprement lisse et le moment où cette dernière part en éclats. En d'autres termes, Lynch joue constamment pendant 2H20 entre ce que le spectateur doit voir et ce qu'il croit voir. Et cette confusion spirituelle l'embarque de force et pour notre plus grand plaisir vers quelque chose de trippant, un délire constructif et d'une narration somme toute exceptionnelle.
Mulholland drive a besoin de plusieurs lectures pour être compris. Il renferme de tellement d'indices, de détails innombrables que nous devenons des marionnettes guidées par les mains lynchiennes dans les méandres labyrinthiques de son subconscient. Car ce que réalise Lynch au cinéma est le reflet de sa personnalité et c'est ce qui rend ses films d'autant plus troublant et intéressant.
Lynch montre constamment l'idée d'un revers. Au départ, c'est une Betty toute fraîche et lumineuse qui débarque en ville dans le but de réussir à Hollywood, épaulée par un couple de vieux, charmants en apparence. La minute d'après, on voit ce même couple grimacer d'une manière assez théâtrale pour on ne sait quelles raisons. Au départ, c'est une Rita perdue et innocente qui crie au secours. A la fin, elle devient changée à la fois garce et cruelle. David Lynch, sans virer à l'hypocrisie, pointe du doigt un Hollywood grisonnant, infâme, truqué, affamé d'argent dont les mains se salissent par le sang et la corruption via la mafia, et de talent uniquement basé sur la jeunesse et la beauté.
On est paumé, troublé, largué. On reste hypnotisé devant ce tour de manège à vitesse grand V du début jusqu'à la fin du film en se posant mille et une questions. Mais rien n'y fait. Nous n'obtiendrons aucune réponse et nous en ressortons encore plus intrigué et passionné. Il n'y avait que Lynch qui puisse bâtir un univers aussi incohérent dans une cohérence folle. Véritable roi de la manipulation, Lynch fait côtoyer ici dans une perspective maîtrisée les rêves et les cauchemars de chacun. Ce tourbillon d'émotions transforme la vision du film en une expérience unique, un ravissement intense qui donne le vertige et qui petit à petit, par ses multiples et multiples retournements de situations, fait naître chez le spectateur, de la peur car tirée d'une incompréhension qui vire au néant. Le jour et la nuit, la lumière et l'obscurité ne sont que des artifices qui amènent l'homme à construire ses peurs primales autour de notions qui le dépassent. Dans Mulholland drive, les monstres revêtent leur apparence en plein jour et non pas en pleine nuit comme on a si bien l'habitude de voir (cf le clochard derrière le café). David Lynch ne supporte pas les codes et montre clairement que la vie qui se déroule au grand jour sous un soleil brûlant californien peut s'apparenter aussi bien aux pires malheurs que nous vivons et que nous traversons tant bien que mal. Anticonformisme, besoin de montrer un intérieur à l'intérieur d'un intérieur, rigueur de l'expérimentation, souci du détail... David Lynch maîtrise et se maîtrise, et arbore les sentiments comme des entités humaines.
Naomi Watts et Laura Harring se complète merveilleusement entre la blonde élégante et la sulfureuse brune. Leur jeu d'actrice est stupéfiant car elles ont su puiser dans leur personnage sa force nécessaire. Naomi Watts, habitée, se transforme en une vraie étoile tellement sa composition relève du génie. On aurait pu se poser des questions du fait que Lynch ait choisi des actrices peu connues dans l'univers du 7ème art pour porter à l'écran deux personnages complexes. Mais ce monsieur avait tout calculé. Grâce à Mulholland Drive, nous pouvons profiter du talent incensé de notre belle Naomi Watts dont la tristesse et le désespoir semble se lire sur les contours de son visage.
Et enfin, la musique est également déroutante. Badalamenti, musicien titre du réalisateur, signe une bande son énorme, qui intervient pour chaque scène comme une seconde peau. Elle se ballade, caresse les travellings, les mouvements et les rotations de la caméra et fait véhiculer des émotions graves qui amènent le spectateur à se sentir blesser.
Mulholland drive est un film culte parce qu'il restera dans les esprits de tous comme un OVNI du cinéma dont l'interprétation est personnelle et parce que surtout il démontre tout le talent d'un grand cinéaste qui maîtrise de bout en bout sa réalisation jusque dans ses finitudes. L'analyse est infinie, profonde, passionnante, et la juxtaposition des scènes, qui à priori ne possèdent aucun vecteur commun, se mêlent au final comme une mosaïque géante où le délire ne s'est jamais aussi bien marié avec la jouissance procurée par le spectateur devant sa propre incompréhension et la beauté de chaque image dont il a été le témoin.

dimanche 17 août 2008

Le secret de Brokeback Mountain - critique -

Eté 1963, Wyoming.Deux jeunes cow-boys, Jack et Ennis, sont engagés pour garder ensemble un troupeau de moutons à Brokeback Mountain. Isolés au milieu d'une nature sauvage, leur complicité se transforme lentement en une attirance aussi irrésistible qu'inattendue. A la fin de la saison de transhumance, les deux hommes doivent se séparer.
Le film que nous propose Ang Lee (l'un des rares réalisateurs à construire toute une myriade de films au genre différent) est un film d'exception. L'homosexualité qui s'impose dans le film et à ses protagonistes n'a rien d'évidente. Ennis par exemple est déjà fiancé et son avenir au sein de sa future-femme est tout tracé. Les zones d'ombre concernant Jack sont en revanche plus nombreuses. Qui nous dit qu'il ne s'est pas marié sachant son amant en concubinage ? Jack reste quelqu'un de solitaire, d'énigmatique et Ang Lee a su peindre deux personnages bouleversants et bouleversés. L'un est prêt à assumer son choix d'être homosexuel et vivre une vie remplie de bonheur où l'amour a été trouvé et où le sentiment devient comblé. L'autre a bien du mal a vivre avec son attirance dans une société conservatrice pour qui aimer une personne du même sexe est un crime qu'il faut condamner, une tare qu'il faut guérir. Ang Lee est tout simplement brillant et a, ô ciel, su éviter les vilains clichés que se fabrique la majorité des gens qui ignore tout de l'homosexualité. Ici, le gay n'a rien d'une folle maniérée et expressive. Ennis et Jack constituent deux personnes comme tout le monde ; malheureusement deux personnes qui coexistent dans un monde où l'on doit refouler ce type de pulsions entraînant par la même un désarçonnage de l'âme au plus profond et confinant ce sentiment au plus sublime comme au plus brutal. On est écrasé devant tant de complications. Ainsi, Ang Lee porte merveilleusement bien ces moments dans leur plus grande intensité : l'absence de l'être aimé devient insupportable, la caresse d'un vêtement porté devient lancinante, l'étreinte d'un baiser devient un éden... On applaudira sans relâche ce tact énorme qu'a pris Ang Lee pour peindre la détresse de deux hommes qui font face à des sentiments inconnus qui n'ont rien d'évidents car inexplicables.
Le paysage, sûrement pas anodin, est le berceau de cette naissance amoureuse : des plaines vierges de toute humanité, creusées par des montagnes élégantes et la pureté de ses rivières. Élégant comme le sont nos deux cow-boys, et pure comme l'est leur relation. Le paysage devient l'expression figurée de leur amour comme si la Nature leur avait appellé à s'aimer à l'état sauvage (Ennis fut pour le moins radical lors du premier ébat). La confrontation presque animale et brute d'Ennis se marie harmonieusement bien avec la fragile et douce candicité de Jack. Ang Lee évite ainsi le mélo pompeux et on lui en sera toujours reconnaissant. De plus, on aura rarement entendu une aussi belle composition musicale pour un film de ce genre tellement chaque note vient se fondre dans ces paysages bucoliques et traduisent le chaos intérieur de nos personnages torturés par leur remord. Les compositions de Heath Ledger et de Jake Gyllenhall sont au sommet et impose une belle leçon de cinéma. Contrepoint dans leur image de marque, ces deux beaux mâles gardent leur virilité tout en jouant deux homosexuels. Preuve qu'Ang Lee fait parti d'un des rares a avoir su éviter des écueils grotesques.
Dans une dizaine d'années, Le secret de Brokeback Mountain ne restera plus secret pour personne. Car il aura su, par son extrême intelligence et sa sobriété royale, être connu par tous ceux qui auront enfin compris que l'amour, qu'il soit entre personnes de sexe opposés ou de même sexe, reste l'amour. Et que si celui ci n'est pas pleinement vécu à cause de facteurs sociaux, c'est que l'Homme ne se rend toujours pas compte de vivre dans un bas monde, à l'ouest et pathétique. Brokeback mountain, c'est un film d'amour, le vrai, à la fois sans vulgarité et sans fioritures qui dépassent l'entendement dans ce qu'il a de plus inavouable et de plus tragique.

samedi 16 août 2008

The Dark Knight - critique -

Batman aborde une phase décisive de sa guerre au crime. Avec l'aide du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, Batman entreprend de démanteler les dernières organisations criminelles qui infestent les rues de sa ville. L'association s'avère efficace, mais le trio se heurte bientôt à un nouveau génie du crime qui répand la terreur et le chaos dans Gotham : le Joker...
Même si le seul volet de Batman que je n'ai pas vu est Batman Begins, je pense pouvoir affirmer que The Dark Knight, volet réalisé par Christopher Nolan (Memento), est le plus sombre et le plus noir. Tout d'abord parce qu'il ne se préoccupe d'aucun artifice pour mettre en scène un fou furieux psychopathe, magistralement interprété par le regretté Heath Ledger. En effet, Joker n'est pas à classer comme le simple méchant du film qui met des bâtons dans les roues de notre héros, car ce serait tout simplement le discréditer. Joker apparaît ici comme un être totalement barje, calculateur, manipulateur, froid, précis, et dénué de conscience. Bref, Joker est un monstre mais un génie du monstre. Pour chaque scène que Nolan réalise en le faisant apparaître, c'est chaque scène où l'on sent une intensité rare dans les films de super-héros car on ne s'attend jamais au dénouement de l'action, ni à la manière dont va agir le Joker. Le public qui pensait aller voir au cinéma un film avec son cornet de pop-corn sera sans doute un peu déçu. The Dark Knight, au détriment de mettre de côté le sentimentalisme, est avant tout cérébral. Christopher Nolan a su bâtir l'univers des comics à sa manière tout en restant le plus fidèlement possible, et n'a rien de commun avec Tim Burton qui avait réalisé les deux premiers volets (magnifiques aussi). Avec Nolan, Gotham City est tout bonnement un New York virtuel (l'on pourra regretter ainsi l'aspect burtonien de la ville avec ses échappées gazeuses dans les trottoirs et l'esprit "Batman" que l'on sentait se dessiner dans chacune des rues). Mais là où Nolan frappe fort, c'est qu'il fait littéralement ressusciter un héros que l'on pensait déchu. Torturé et toujours contraint de devoir faire le bon choix, Batman n'est pas l'homme aux supers pouvoirs et indestructible. Il ressent de la douleur, de la jalousie, déprime...
La réalisation est prodigieuse alternant, sans surdosage, des scènes d'actions époustouflantes qui ne sentent pas le réchauffé sans doute parce que le film n'est pas non plus entre les mains de n'importe qui. Le film a beau durer 2H30, on ne voit pas le temps passer. Les passages "comiques" nécessaires pour alléger la noirceur de certaines scènes ne sont jamais lourdes et s'intègrent très bien dans le contexte. The Dark Knight se veut être une véritable symphonie des ténèbres, une oeuvre sérieuse qui miroite les problèmes actuels de notre société. Et surtout, The Dark Knight amène constamment à réfléchir sur les notions de bien et de mal. Que signifient-elles ? Le joker est blanc et incarne le mal, Batman est noir et incarne le bien. Dans une scène très bien filmée et très intelligente, les gentils-tout beaux se révèlent êtres monstrueux dans leurs manières d'agir et de penser ; et à contrario les criminels apparaissent comme des êtres humains conscients de leurs crimes et au repentir. Paranoïaque et trompeur, the Dark Knight ne s'est pas offert à moi comme un film de super héros mais comme un thriller incroyablement intelligent et balèze dans ses réflexions implicites.
Et puis, le film, en plus de toutes les qualités dont j'ai fait brièvement l'énonciation, est aussi à voir pour l'interprétation démente et posthume de Heath Ledger. Ce que l'on pourra dire, c'est qu'avant de nous avoir quitter, il nous a laissé un vrai cadeau. Celui de l'étendu de son talent. Après la douce et fragile sensibilité dont il nous a fait preuve avec Le secret de Brokeback Mountain, Heath Ledger joue un grand vilain qui fait peur à tous les spectateurs, fou et flippant, élégant et charismatique.
The Dark Knight ou un film d'anthologie, toujours cohérent dans son univers, jamais prétentieux, servi brillamment par un Nolan dont on augurait bien des promesses, qui amène le spectateur à assister à un vrai spectacle en faisant marcher son cerveau. Que de qualités pour un film dont je n'attendais pas grand chose qu'un simple blockbuster. Grande erreur. The Dark Knight est un film d'action rare qui résonne à l'intérieur de nous grâce à une belle bande son et un travail artistique des plus impeccables. Bien que dans une noirceur implacable, de ne nous être pas fichus de nous en nous mettant sur un plateau sans doute le plus beau des Batman, Nolan nous en ferait rougir les joues.

mardi 12 août 2008

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain - critique -

Amélie, une jeune serveuse dans un bar de Montmartre, passe son temps à observer les gens et à laisser son imagination divaguer. Et puis un jour, elle s'est fixé un but : faire le bien de ceux qui l'entourent. Elle invente alors des stratagèmes pour intervenir incognito dans leur existence.
Et c'est ainsi qu'est donné le ton ! Le scénario, qui aurait pu être d'une platitude totale, se révèle être un coup de génie dans les mains de Jean-Pierre Jeunet. Ce véritable magicien des images a réussi, grâce à Amélie, de montrer que dans chaque geste du quotidien, on peut y détecter de la féerie à condition de raviver la flamme qui s'éteint petit à petit dans nos coeurs et nos esprits. Amélie, c'est un peu Marraine la bonne fée. Non contente de se sentir banale, elle transforme sa banalité en une banalité extraordinaire. Elle réussit ce que toute personne en ce monde est à même de pouvoir faire : aider son prochain. Moraliste et philosophe, Jeunet se révèle ainsi brillant. Il donne à chaque image et à chaque scène une puissance magique et émotive incommensurable car on est ému par les vies de chaque personnage alors qu'elles leur appartiennent dans leur intimité la plus profonde (l'enfance de Bretodeau, le mari de Madeleine...). La voix -off d'André Dussolier, en plus de démontrer toute sa très bonne capacité à bien conter, rajoute une touche magique dans ce tableau enchanteur où le quotidien devient magnifique pour qui sait l'embellir.
L'inconvénient que l'on pourrait à la limite ressentir dans Amélie, c'est que Jeunet joue la carte à double tranchant. En effet, le film, véritable peinture naïve sur image, ne montre plus qu'il ne démontre, le tout dans une fraîcheur qui respire le bon Paris d'antan et dans une candicité grandiloquente. Il n'y aucun touriste ici (seulement des parisiens), l'immeuble est occupé par une concierge et veuve éplorée, Amélie a son petit chat et arrose ses petits bacs de plantes sur son balcon... Bref, c'est un vrai Montmartre des années 50, un Paris de cartes postales où l'on ne prend que le meilleur (des rues impeccables, un métro reluisant...), où les couleurs font bon train et où la joie de vivre se ressent à chaque coin de rue. On aime ou on aime pas.
La Jeunet-touch s'étale donc à l'écran comme du beurre. Pour celui qui connaît et qui a vu la filmographie du réalisateur, on reconnaît d'emblée sa personnalité qu'il a su imposer au fil de ses deux heures de film. La photographie est remarquable et toutes les scènes qui nous imposent toute une ribambelle de personnages en tout genre, s'enchaînent remarquablement. Inventif dans une certaine démesure, Jeunet réussit donc son pari de remplir de joie le spectateur tout sourire en sortant de la salle, ce qui n'est pas rien... Les acteurs crèvent l'écran entre les minauderies d'Audrey Tautou (qui campe ici le rôle de sa vie, à la fois craquante et délicieuse) et la malice de Matthew Kassovitz. Yann Tiersen parsème sa musique dans le film comme du parfum : on respire l'odeur de ses notes et on se ballade main dans la main avec Amélie jusque dans ses péripéties.
Au final, il est pratiquement impossible de résumer Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, à ne pas regardez en tant que film mais en tant que dessert où l'odeur caramélisé d'une crême brûlée ne vous aura jamais autant ouvert la fenêtre sucrée de votre appétit. Sublime équilibre entre le conte et le non-conte, le réalisme et le surréalisme, Jean-Pierre Jeunet signe ici une oeuvre presque parfaite et démente qui s'impose dans la cinématographie comme l'un des plus beaux films du début de ce XXIème siècle. La connivence qui s'établit entre le spectateur et Amélie est à la fois personnelle et universelle. Personnelle car on lui sourit de bon coeur quand elle nous clin-d'oeil, et universelle car chacune de ses bonnes actions nous remplit d'allégresse et nous donnerait presque l'envie de s'embrasser en sortant de la salle. Happés par cet exceptionnel élan de générosité, Jeunet nous a bien prouvé (et bluffé !) que dans chacun de nos gestes les plus insignifiants qui soient, se cache toujours une magie qui ne demande qu'à être révélé au grand jour pour transformer la morosité qui remplit nos vies en moments plus heureux. Respect.

Tableau des médailles France au 4ème jour



MEDAILLES DARGENT hommes

Natation
100 m brasse - hommes
DUBOSCQ Hugues


Canoë/kayak - slalom
Kayak monoplace k-1 - hommes
LEFEVRE Fabien

Escrime
Épée individuelle - hommes
JEANNET Fabrice

Sabre individuel - hommes
LOPEZ Nicolas

MEDAILLES DE BRONZE hommes

MEDAILLES DARGENT femmes

63 kg - femmes
DECOSSE Lucie

MEDAILLES DE BRONZE femmes



Au total donc, sept médailles dont 5 en argent et 2 en bronze. Beaucoup de déceptions (Estanguet, Jossinet, Manaudou...) mais on dira qu'on est seulement au quatrième jour. Les chances de grimper à un rang supérieur auquel nous sommes actuellement (20ème) sont multiples !


ALLEZ LA FRANCE !!

samedi 9 août 2008

Beijing 2008, c'est parti !

Et voilà ! Le 8 Août 2008 à 8h00 du soir a été inauguré la XXIXème édition des Jeux Olympiques d'été à Beijing, autrefois Pékin. "Un monde, un rêve" tel est le slogan de ces J.O, un slogan qui invite la planète à s'embrasser.
Avec un budget record de 42 milliard d'euros, les chinois se sont saignés pour nous faire part de tout leur talent pyrotechnique. Pendant 1 heure, on contemple comme des enfants un spectacle haut en couleurs, mis en scène par le réalisateur Zhang Yimou (Épouses et concubines). L'attente est à la hauteur de nos espérances... On traverse plus de 3000 ans d'histoire chinoise. Et ce qui n'était chose facile à faire, les chinois ont réussi à résumer tout cela dans un beau tableau illuminé (la route de la soie/l'écriture/l'imprimerie/les arts martiaux...). À 23 h 37 après la traditionnelle parade des plus de 300 nations (avec une France élégamment habillée faisait honneur à notre beau pays), ouverte par la Grèce et clôturée par le pays hôte, le président chinois Hu Jintao a déclaré officiellement ouvert les jeux. Le dernier relayeur de la flamme a été l'ancien gymnaste chinois Li Ning (six médailles dont trois d'or aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984). Il a allumé vers minuit et de toute beauté la torche olympique après avoir effectué à la manière d'un ralenti un tour de stade contre l'écran géant qui encerclait le stade.
Les chinois, on le savait, ressusciterait sous nos yeux. C'est chose faite ici. Avec toute la pression qu'il ont du engranger (montrer qu'ils peuvent recevoir sur leur terre par un accueil digne de ce nom, montrer qu'elle devient une des plus grandes puissances planétaires), ils ouvrent les J.O dans la plus belle des traditions. MAGIQUE et FRISSONNANT !
On souhaite bien du courage pour la France. Qu'elle remporte le plus de médailles possible ! ON EST AVEC VOUS !!!!

samedi 2 août 2008

Kingdom Hearts II : le test !

Jouabilité 5/5
Renouant avec le précédent, la jouabilité reste enfantine dans le genre. Malgré des légers défauts dans la gestion des caméras, il n’en reste pas moins largement accessible à tous joueurs quelque soit leur âge.

Graphismes 5/5
Évidemment, une note inférieure à celle que je viens de mettre ne montrerait que ma mauvaise foi. Les cinématiques sont très belles et les décors jouissent de beaucoup de féerie. On se sent évoluer dans un dessin animé inédit et exclusif de Walt Disney ; le mariage est une fois de plus impeccable.

Son 4/5
Tout comme son prédécesseur, Kingdom Hearts II nous propose des envolées lyriques extrêmement intenses. Le doublage quant à lui revient en très grande pompe proposant une myriade de voix originales pour les personnages Disney et cela, pour notre plus grand plaisir.

Durée de vie 4/5
Comptez une trentaine d’heures pour le finir, et une quinzaine de plus pour les quêtes annexes : somme toute le jeu peut paraître court. Mais c’est sans compter devant le déballage magique qui s’est étendu devant nos yeux que l'on ne peut s’empêcher de recommencer une partie.


Le meilleur
Une suite meilleure que la première. De l’originalité encore et toujours. Beaucoup de magie, d’actions, de personnalité. La série conserve son esprit qui a fait sa réputation.

Le pire
Un prologue un peu long. Un peu de répétition. Un peu trop facile.

La seule chose que je n’aurais pas ressenti, c’est cette grosse claque sur ma joue que Kingdom Hearts II m’aura balancé. Pour une suite, et ce qui est rare, tout a été respecté. Aux voix, aux charismes des personnages, des mondes, de l’histoire... Bien que compliqué, le scénario est époustouflant. Accompagnée d’une musique scintillante, nous évoluons avec les personnages dans un graphisme des plus léchés. Les gens qui pensaient que la fusion entre Walt Disney et une firme de jeux vidéo tomberait à l'eau peuvent se mettre leur gros doigt dans l'oeil.

18/20