samedi 29 mars 2008

Exposition à la Maison Rouge

Né en 1969 en Allemagne, Gregor Schneider expose au musée rouge Süber Duft "Doux parfum". Il explore pour la 1ère fois les caractéristiques d'un lieu public : celui des espaces d'exploration. Le parcours du visiteur se fait seul, évoluant dans un monde étouffant et coupé de toute vie pendant 10 minutes. Claustrophobes et cardiaques s'abstenir réellement...

Tout le long du parcours se succèdent des contrastes d'espaces étroits ou ouverts, sombres ou lumineux, bas ou hauts de plafond, anciens ou neufs, chauds ou froids... On éprouve de l'angoisse face aux salles que l'on explore, voire de la vigilance... (même si l'on prend conscience que nous ne sommes pas en danger et que nous ne risquons absolument rien, nous projetons dans cette oeuvre nos propres peurs et phobies).

Son travail est cependant aux antipodes de "l'esthétique relationnelle" dans laquelle une oeuvre produit des relations entre humains, très répandu dans l'art contemporain depuis une quinzaine d'années puisqu'il ne propose aucun échange social. Le visiteur signe donc une décharge, attend son tour, entre seul et ne doit pas revenir sur ses pas. Il devient le témoin solitaire de l'exposition de Schneider. Chaque salle renferme donc l'impression qu'il s'est passé un évènement, instillant davantage le malaise. En particulier, la dernière salle de l'exposition dont je ne vous dévoilerai rien car impressionnante...

Allez-y, vous ne serez vraiment pas déçu !

Nom : Maison Rouge
Tarif : 4 euros 50 pour les étudiants (6 euros 50 en temps normal)
Accès : 10 boulevard de la bastille M° Bastille (ligne 1, 5, 8)
Ouverture : du mercredi au dimanche de 11 à 19h, nocturne le jeudi jusqu'à 21h
Jusqu'au 18 mai !

vendredi 28 mars 2008

Six Feet Under - critique saison 1 -

Six Feet Under ou comment rire de l'absurdité de la mort. Pour une première saison, je dirai que c'est un sans faute que le créateur Alan Ball a réalisé. Le père Nathaniel Fisher, en pleine crise de la quarantaine en raison de l'achat de son corbillard flambant neuf, est sur la route de sa maison lorsque soudain il se fait percuter par un bus, alors qu'il cherchait l'allume-cigare de la voiture... Alors qu'il téléphonait à sa femme Ruth qui le mettait en garde contre les dangers mortels du tabac, celui-ci ne meurt pourtant pas d'un cancer du poumon mais d'une simple inattention au volant. Ainsi, le ton est lancé. Et nous observons le parcours des Fisher dans leur deuil et leur faculté à continuer à vivre leur vie malgré la perte du paternel. Ruth est désarçonnée : elle se sent coupable d'avoir commis un adultère et de ne pas en avoir parlé à son mari du temps de son vivant. Nate, l'aîné, revient de Seattle pour pouvoir examiner le corps de son père qu'il n'a sans doute pas vu depuis des années, et fait la connaissance d'une fille "Brenda" dans un aéroport. Leurs corps s'électrisent si vite qu'ils couchent ensemble dans une remise après avoir seulement échanger quelques phrases. Comme si Brenda présageait le malheur et la tristesse qui allaient s'abattre sur Nate quelque secondes plus tard avec le coup de fil de son cadet David lui apprenant le décès de son père. Claire, qui passe sa journée à consommer des stupéfiants entre copains, est déboussolée. Car non seulement son père est mort, mais ayant fumé un joint, elle ne ressent pas le moindre signe de tristesse que toute personne normalement constituée ressentirait dans un pareil cas envers son père. A cause de la drogue, elle plane.
Alan Ball nous montre comment une famille, même celle qui travaille dans les pompes funèbres comme les Fisher, possèdent la même gène, le même tabou que n'importe qui. Ils ont beau côtoyer la mort de près tous les jours, ils se retrouvent au final aussi paumés et aussi terrifiés que n'importe quelle famille. Qu'advient t-il de nous après un enterrement ? Devons nous recommencer à mener notre train-train ? Devons nous porter notre deuil pour laisser échapper plus facilement notre peine ?
Le caractère des deux frères (Nate et David), diamétralement opposé, se confronte après le drame qui s'est passé. L'un est discret et introverti, l'autre moral et extraverti. L'un demandera à se conformiser jusqu'au bout dans le rituel sobre et bien précis de l'enterrement catholique de son père, et l'autre n'accepte pas qu'on ne puisse pas se révolter, même lors de funérailles. C'est ce que nous montre une scène dans le pilote : la mère Ruth ne se contient plus, et sur les conseils de son fils aîné explose de pleurs et jette de la terre par poignées sur la cercueil de son défunt mari. David est stupéfait de l'attitude de son aîné, qui après avoir passé des années sans contact véritable avec sa famille, se permet de lui attribuer le mauvais rôle...
Chaque épisode de la série (et donc de cette saison 1) commence par la mort de quelqu'un. Une mort idiote comme une mort injuste. On part de la star du X qui se fait électrocuter dans sa baignoire à la mort subite d'un nourrisson. L'idée, c'est que la mort frappe tout le monde et n'importe quand. Ainsi Alan Ball réussit le pari énorme de divertir le spectateur à partir de situations parfois cocasses, parfois dérangeantes (mais jamais morbide ou de mauvais goût) et dont le thème principal est la mort, notre peur la plus ultime, celle de mourir un jour...
La mort n'est qu'une toile de fond. Car plusieurs thèmes sont abordés. Comment vivre en couple quand nos caractères sont à l'opposé mais lorsque nos corps ne résistent pas à leurs attractions ? Brenda, que Nate continuera de voir (pour notre plus grand plaisir), est en deux mots géniale et névrosée. Elle a longtemps souffert de l'avis médical de ses propres parents, tous plus allumés les uns que les autres, car psychiatres. Ils voient en leur fille une personne surdouée et donc un moyen de se faire connaître des gens en la commercialisant. Elle est instinctive, allumée, et ne supporte pas de mener une vie rangée bien conformiste. Nate, c'est tout le contraire. Il a été élevé dans une sorte de puritanisme (qui n'est qu'un trompe l'oeil quand on sait que le cadet est homosexuel, que la benjamine fume des pétards et que la mère commet un adultère), et se remet toujours à sa bonne vieille morale. Pour David et Keith, c'est tout autre. Keith ne supporte pas le caractère passif de David, qui a bien du mal à supporter son homosexualité, à cause du regard des autres, du jugement de sa famille, du jugement de l'Amérique...
Une saison 1 donc excellente qui nous met en face à nos propres peurs et qui désacralise la mort comme étant un phénomène naturelle auquel personne n'échappe. Les 13 épisodes décrivent les relations humaines comme elles sont bien compliquées. On en tire donc des leçons à chaque épisode, et on en sort grandit petit à petit.

jeudi 27 mars 2008

Okami (狼-大神): le test !

Jouabilité 5/5
Le système du pinceau est d’une grande trouvaille, et la jouabilité, enfantine.

Graphismes 5/5
On est choqué devant tout le savoir-faire qu’à fait preuve les studios Clover : l’univers que propose Okami est d’une beauté aussi surprenante que raffinée. Nageant totalement dans des estampes japonaises, le style convient parfaitement à l’univers. On profite donc de cette petite exception dans le monde vidéo-ludique et on savoure sans modération.

Son 4/5
Les voix yaourtes, bien que légèrement stressantes, sont de bonne facture car correspondent à l’esprit du jeu. Et le travail sur la musique est titanesque : pas moins de 5CD englobent la bande son de Okami : les unes toutes plus merveilleuses que les autres. Une véritable invitation au voyage dans le Japon ancien.

Durée de vie 5/5
On ne veut plus nous faire quitter le jeu tellement l’aventure proposée est riche en rebondissements et en découverte. Y’a pas de mal à se faire du bien !

Le meilleur
Un jeu à part, subtil, propre et exceptionnel !

Le pire
Une caméra un peu capricieuse.

Cet OVNI qu'est Okami restera longtemps dans les mémoires. Pour peu que vous soyez attiré par la culture japonaise, foncez ! On est carrément subjugué par ce monde étonnant que nous offre Clover. Il réussit un sans faute total. Mêlant poésie, couleurs pastelles, héroïsme et aventures, Okami n'est comparable à aucun autre jeu tant l'expérience proposée est digne des plus grandes productions cinématographiques.

19/20

La photo du jour

Ahhhh les geisha (芸= art 者= personne)... Enfin, le terme exact est maiko ici, c'est à dire des apprentis geisha. La geisha, la vraie, est invisible aux yeux de tous. Ici, c'est une chance énorme que de rencontrer ne stresse qu'une maiko car elle ne sort qu'au mois d'avril à l'occasion de la floraison des cerisiers. Faîtes donc le calcul : 1 mois / 12. C'est si rare, que même le japonais lambda sort son appareil photo pour les mitrailler en long en large et en travers (les pauvres !). Heureusement que les flash ne font pas couler leur maquillage :) Cette tronche après... E.T sur son retour...
Quoiqu'il en soit, c'est un honneur pour moi que d'avoir réussi à les photographier. Je poste cette image surtout pour abattre les vieux clichés de l'occidental moyen, à savoir qu'une geisha ne doit absolument pas être vu comme une prostituée ! (Sortez ça dans une conversation au Japon et vous vous ferez très peu d'amis !). Une geisha comme son idéogramme l'indique, est une personne artistique. Commençant très tôt (dès l'adolescence) leur formation, elles doivent apprendre à cuisiner, à converser sur n'importe quel sujet de discussion (allant de la politique à la poésie), à distraire, à savoir servir le thé, à danser....Bref, beaucoup de choses... Et non ! Un client (que les fortunés hélas) peut demander les biens d'une geisha sans forcément lui faire l'amour ! Être geisha, c'est représenter la beauté flottante et secrète du Japon d'antan, et être un conservateur des traditions ancestrales. Eh bien, ce n'est pas rien !
Banzaï !

mercredi 26 mars 2008

Ma journée

Aujourd'hui mercredi 26 mars.

Je me lève.

Je prends mon petit déjeuner.

Je me douche.

Je travaille mes cours.

Je sors pour aller à la bibliothèque.

Je travaille mes cours.

Je vais à l'université.

Je prends le métro.

Je boit un café. Et je lis le journal.

Je vais à mon cour.

Je ressors de mon cour.

Je retourne chez moi.

Et si le quotidien était un moyen de voir de l'extraordinaire dans de l'ordinaire ?

Aujourd'hui mercredi 26 mars, cinquième jour du printemps.

Je me lève, le rayon matinal perçant mon rideau jaune.

Je prends mon petit déjeuner, lait chaud et tartines de confiture à la fraise.

Je me douche, Julee Cruise chantant derrière ma cabine.

Je travaille mes cours en m'imaginant être près d'une île déserte, mon bureau perdu en pleine mer.

Je sors pour aller à la bibliothèque, et sur le chemin, le vent me décoiffe. Les gens semblent être pris d'une frénésie de chanter.

Je travaille mes cours en retournant sur mon île déserte.

Je vais à l'université, et je regarde des arbres avec des fleurs à son pied. Les trottoirs semblent envahis de tulipes. Il n'y a plus de voitures aux alentours.

Je prends le métro, et je me met à imaginer la vie de chacun autour de moi.

Je bois un café comme celui que mamie fait si bien, et je lis le journal en épiant certaines personnes comme dans les grands policiers.

Je vais à mon cour de sorcellerie.

Je ressors de mon cour, et je regarde le ciel, plus noir que jamais. Il est 20h.

Je retourne chez moi sur mon cheval et parcoure tout Paris sur son dos.

Et pourquoi pas ?

Six Feet Under générique

Et si c'était vrai ?

Je ne dévoilerai rien de la source de cette image. Mystère, mystère ! Il y aura que les connaisseurs.

Et petite dédicace à miss Adeline :
"La semaine dernière, je suis allé manger dans ce café à gauche de la photo (que j'ai prise sur le toit !). C'était génial : le jeu des éclairages entre réverbères bougies et obscurité de la nuit invitait à planer. Le repas était délicieux : j'ai pris un Sora menu ! (prix raisonnable !). La prochaine fois, nous irons ensemble ? J'ai hâte !" Puis ensuite, nous irons voir Gepetto XD !"

Bien à toi,
Monseigneur

vendredi 21 mars 2008

La photo du jour



Après le rouge et le rose, place au vert ! Que du vert ! J'avais pris cette photo lors de mon excursion à Kamakura, une ville près de Tokyo. Dans ce cadre sur-naturel, on nous proposait de boire un thé avec un "washi" (petit gâteau japonais). Le plus important n'était pas de se délecter du thé, mais de parvenir à saisir l'ambiance qui régnait dans cette forêt de bambou. Au final, nous ne parvenions qu'à attendre le bruit du silence... "une âme libre de toute contrainte"...
Hum...et cette dame vêtue d'un kimono bleu n'était t-elle pas la femme qui m'avait servi le thé ? Je ne m'en souviens plus... J'ai besoin d'y retourner !!

jeudi 20 mars 2008

Six Feet Under Introduction générale

Hommage à l'une des séries les plus matures, les plus formidables, les plus profondes qu'il nous ait été donné de voir dans le monde du petit écran. J'ai nommé : Six feet under. Littéralement "Six pieds sous terre", cette série amène à revisiter avec une très (trop?) grande intelligence le thème de la mort.


Pendant près de cinq saisons, nous suivons le parcours de la famille Fisher à Los Angeles, responsable d'une société de pompes funèbres "Fisher & fils". La famille est composée du père Nathaniel, directeur de sa propre boîte ; de la mère Ruth, petite ménagère américaine ; de l'aînée Nate, qui a quitté le doux cocon pour s'installer à Seattle ; du benjamin David, qui est l'associé de son père en tant que thanatopracteur (embaumeur de morts, grossièrement parlant) et enfin de la cadette Claire en adolescente marginale. Seulement voilà, le père meurt d'un accident de voiture. Et c'est l'explosion de la bulle (qui n'en a jamais été vraiment une). Chaque personnage amène à se requestionner sur eux, sur le monde qui les entoure, sur leurs propres jugements de valeurs, sur leurs propres éthiques. Car là où le créateur aurait pu s'enfoncer dans le morbide, c'est avec brio qu'il redéfinit la vie, telle qu'elle est. C'est à dire, un parcours incessant semé d'embûches. De moments heureux (souvent brefs) comme de moments malheureux (souvent moins brefs). Et c'est proprement formidable. Et rien ne passe sous silence. Les tabous de notre société sont dépeint ici d'une grande qualité. Surtout lorsque l'on sait que le final est un véritable maelström de sentiments, dont je ne vous dévoilerai rien du tout. Cependant, je ne pourrais pas m'empêcher de spoiler ça et là tout au long de ma "modeste" analyse. Je dis "modeste" car il serait prétentieux de ma part de vouloir donner une analyse exhaustive sur Six feet under, tant il y a dire, et tout simplement parce qu'au vu de la profondeur et de la complexité des sentiments traités, il serait tout bonnement impossible de le faire.

Pour une première partie, je m'attarderais à seulement dépeindre les personnages un à un de manière claire et concise (que je dépeindrais plus longuement pour le passé-en-revue de chaque saison) :

Nathaniel senor : le personnage le plus mystérieux car disparaît dès le pilote. On ne sait pas grand chose sur lui sinon qu'il ne semblait pas très épanoui dans sa famille. On le revoit en tant que "fantôme" dans les esprits de chacun.

Ruth : si je devais la définir en un mot ? fragile... Elle se bat pour ne pas perdre la face, se noie dans le pathos et surtout essaie de reconstruire sa vie tant bien que mal. Elle apprend à devenir ouverte (et non pas "tolérante" car inclurait l'idée de l'acceptation d'un mal), et apprend ce qu'est l'amitié. Elle apprend à approcher l'Autre, à aider son prochain (non pas par devoir chrétien mais par acceptation de soi et de ceux qui ont exactement la même position qu'elle, c'est à dire en tant qu'être humain). C'est sans doute le personnage qui évolue le plus.

Nathaniel junior : Nathaniel est le retour du fils prodigue. Longtemps absent pour échapper à la pression familiale trop étouffante pour lui, il vit à Seattle et doit revenir voir ses proches pour l'enterrement de son père. Nate est ce que l'on appelle un accroc du sexe. Il est une personne plutôt équilibrée mais qui a besoin qu'on le valorise (Qui n'a pas besoin qu'on le valorise en même temps ?). Il a besoin qu'on reflète de lui une image qu'il n'arrive pas à voir dans son miroir. Nate passera par beaucoup d'obstacles.

David : il symbolise ce que l'Amérique puritaine et conservatrice rejette. Il est homosexuel et ne l'accepte pas. David, c'est un peu la quête de soi. Il essaie de se connaître, en apprend tous les jours sur lui. Comme quoi, nous ne nous connaissons jamais assez. Très sensible, il ne supporte pas qu'on l'ignore, et quand on ne l'ignore pas, qu'on le voit seulement en tant qu'homme aimant les autres hommes. A l'intérieur de David se cache une candeur incroyable et en même temps une maturité qui dépasse de très loin celle de son aîné.

Claire : c'est sans doute le personnage qui porte le moins bien son nom. Elle est mystérieuse, adolescente clichée, et tente de donner un sens à son avenir. Personnage anticonformiste par excellence, elle aime avant tout l'insolite et haït le fait qu'on ne puisse pas préserver le temps. Au contraire, il faut le quotidienniser. Son caractère trempé, sa faculté à juger habilement une situation la sauvera de bien des galères.

Au final donc, des gens comme vous et moi. Des gens qui mènent leur vie, en parallèle à leur deuil. Des gens qui tente de trouver un sens à leur existence.

Vous trouvez par l'avenir un commentaire de chacune des saisons dont le contenu sera un peu plus étoffé.

mercredi 19 mars 2008

La photo du jour

" Au ciel s'en vont
les pétales des cerisiers
d'une seule envolée "

Suyu Takano
Tout est dit...
(Photo que j'ai prise en avril 2007 à Kyoto au temple de Heian)

mardi 18 mars 2008

Final Fantasy XII : le test !

Jouabilité 5/5
Des menus clairs et ultra-complets, un système de combat innovant et perfectionné. A cela s’ajoute une jouabilité sans faille, qui fait toute la réputation de Square Enix.

Graphismes 5/5
Pauvre, pauvre PlayStation 2 toute atteinte d’arthrite et qui semble vraiment cracher tout ce qu’elle a dans le ventre ! Square Enix signe ici l’une de ces œuvres peut être les plus abouties visuellement parlant sur console. Apportant un soin extrême à l’élaboration des détails, les décors sont immenses et de toute beauté conférant à cet univers si particulier et attirant, un réalisme extraordinaire. Quant aux cinématiques, on pleure littéralement devant l’écran…

Son 5/5
Cela fera maintenant huit ans que je n’aurais pas entendu une bande son aussi royale depuis Final Fantasy IX. Les thèmes, mêlant épopée et drame cornélien, foisonnent dans ce titre et le personnalise à la perfection dans une grande préciosité. Le doublage est, comme à l’accoutumé, d’excellente facture.

Durée de vie 5/5
60 heures pour terminer l’aventure principale. Des quêtes annexes à tout va. Enorme !

Le meilleur
Un univers d’une infinie richesse, un vrai Final Fantasy, une grande liberté d’action, un bestiaire excitant, une musique magique, une atmosphère enivrante….

Le pire
Seul point noir apparent : une approche sur la psychologie des personnages quasi-absente.

A chaque volet apporte son lot de surprises. Final Fantasy XII ne déroge pas à la règle. Plus, il apporte beaucoup d’innovations, rendant presque un coup de jeune à Final Fantasy. Des graphismes ahurissants, une bande originale somptueuse, une durée de vie colossale : l’attente (interminable !) valait largement le coup. Cinq ans que j’aurai patienté pour jouer à ce volet et autant dire qu’une seule partie ne suffira pas à étancher ma soif. Comportant de multiples clins d’œil au neuvième volet, Final Fantasy XII marque un sans faute sur presque tous les points. Hélas, il manque une petite chose : le caractère des personnages assez superficiel… Aucune réelle psychologie, aucune approche sur leur vie personnelle. Toutefois, ce douzième volet constitue la plus grande réussite de Square Enix et on pleure devant toute l’étendue de leur savoir faire et de leur imagination sans bornes, au plus grand bonheur des poètes et des aventuriers.


17/20

La photo du jour

Ah, qu'elles sont loin les vacances passées au Japon. Rien qu'à regarder cette photo, ça me donne des frissons...de plaisir ! C'était à Kamakura. C'était dans un petit quartier sympa. C'était bien... Des très rares érables sont apparus en plein printemps (l'époque des érables dits momiji étant en automne). Voyez comme c'est beau ! Et ces japonais qui ont le souci du détail en plantant ce parapluie qui marie sa couleur avec celle des feuilles ! Y'a pas à dire, question nature, ils ont tout compris. Et si en regardant cette photo, je vous disais que je ressentais la brise d'autrefois ? Non, ce doit être une sensation purement psychologique...

lundi 17 mars 2008

Twin Peaks générique

Le journal secret de Laura Palmer

Le détonateur de la série est le corps retrouvé de Laura Palmer, jeune lycéenne de 17 ans. Elle est connue de tous et de toutes pour ses bonnes notes, sa gentillesse et sa beauté. C'est pourquoi lorsque le shérif du département découvre son corps enveloppé dans du plastique, c'est le choc. Qui l'a tué ?


Je ne vous dévoilerai évidemment rien de l'intrigue, inénarrable. Je vous laisse le plaisir de découvrir la personnalité de chacun des personnages qui peuplent le monde Twin Peaks. La personnalité la plus complexe reste celle de Laura Palmer. J'ai réussi (et j'en suis fier) à me procurer son journal intime (quand on sait que celui-ci est l'objet de toutes les convoitises dans la série, et que chacun qui cherche à le récupérer est sur le point de mourir). Interdit d'être commercialisé depuis une dizaine d'années pour cause d'un trop grand nombre de suicides chez les adolescentes suite à la lecture de cette oeuvre, le "Journal secret de Laura Palmer" est néanmoins le "plus" indispensable pour la bonne compréhension de cet univers lynchien, tortueux à souhait.
David Lynch (le créateur de cette série) est un grand maître pour ce qu'il s'agit de manipuler le spectateur et de l'induire en erreur. Comme un jeu de domino, il assemble une à une les pièces, lentement mais sûrement, vers la (ou les) clefs de l'énigme. Le spectateur n'a pas de repères et se met finalement à la place de tout le monde. Il se pose autant de questions que l'agent de police qui enquête sur les lieux. Nous devenons donc un habitant de Twin Peaks malgré nous. C'est comme si nous étions concernés par cette enquête et qu'on exigeait de nous d'élucider l'énigme au plus vite. Lynch tisse sa toile, alors que sans doute lui même se perd dans son propre labyrinthe. Plusieurs thèmes sont abordés tout au long de la série, principalement :
- la nature de l'homme : sommes nous nés bons ? mauvais ? posséder un secret nous permet-il de se prétendre comme quelqu'un de forcément mystérieux ?
- le temps : peut-on vivre avec notre passé ? nos actes ont-ils des conséquences ? le temps est-il linéaire ? Et si ce que nous accomplirons dans le futur correspondrait aux actes accomplis dans le passé par une tierce personne ?
- les apparences : peut-on tout connaître d'une personne rien qu'en la regardant ? peut-on tout connaître d'une personne tout simplement ?
...
Twin Peaks se compose de trente épisodes d'une durée de 50 minutes (excepté le pilote et l'ultime épisode), et d'un film qui sera une prequel (Les sept derniers jours de Laura Palmer). Sans compter les livres.
Je ne peux pas vous faire une analyse car contiendrait de nombreux spoilers, et cela casserait l'ambiance et le plaisir de découvrir par soi-même. L'expérience est unique (doublement unique quand on sait que c'est la série qui a révolutionné le genre!), et jouissive.
Et quest-ce qu'on dit ? Merci monsieur Lynch !

Twin Peaks

Ah Twin Peaks... qui n'a jamais entendu parler de cette série ? (de nom tout du moins)



L'histoire ? difficile de la résumer tant elle met en scène un océan de personnages tous plus loufoques les uns que les autres, et qui contiennent tous leurs petits secrets, comme dans toute petite ville qui se respecte. D'ailleurs, c'est ce qui frappe en premier lieu : les secrets. Comment une aussi petite ville (51 000 habitants environ comme l'indique le panneau de Bienvenue) peut contenir des secrets aussi sordides ? Car la nature ambiante qui y règne semble nous prouver le contraire.



Twin Peaks, c'est (comme son nom l'indique) deux facettes (twin signifiant jumeaux, en anglais). Une qui est et qui existe, et l'autre qui paraît. C'est pour ainsi dire aussi, le bon côté de l'homme et son mauvais côté. D'emblée lorsque nous voyons le générique, on cherche à nous faire véhiculer un message : les apparences sont trompeuses.




Voir le générique ci-dessus

Ave à toutes et à tous !


Bienvenue à tous !



C'est la première fois que je crée un blog, alors pas de moqueries de votre part :) !

Et rassurez vous, pour un message de présentation générale, je vais la faire court !



Tout au long de la vie de ce p'tit blog, vous pourrez y trouver tout et n'importe quoi à la fois (par exemple des critiques cinéma, albums de musiques, et peut-être même des recettes de cuisine si le coeur m'en prend, au lever d'un beau et chaleureux jour d'été..).

Surtout, laissez des commentaires pour me faire part de vos réactions.

Et par pitié, je vous demanderais, si vous laissez des commentaires, de faire un petit effort (j'entends par là limiter les dégâts) dans votre orthographe.



Un long voyage commence !