jeudi 26 juin 2008

Dead like me - critique - (saison 1 & 2 )

A 18 ans, George est morte en recevant un morceau de la station spatiale MIR sur la tête. Devenue "faucheuse", elle doit rester sur Terre et guider les âmes des personnes décédées...
Étrange que cela puisse paraître, ce "Six Feet Under" version comédie s'est vu être arrêté au bout de deux saisons seulement, faute d'audience.
A croire que les spectateurs ne reconnaissent pas les meilleurs séries ! Car Dead like me est fantastique. Tout d'abord, son sujet, qui aurait pu glisser dans le lourd et le grotesque, se révèle très finement traité. La vie après la mort, comment peux t-on se l'envisager ? Ici, on vit aux côtés de faucheurs qui ont pour mission chaque jour de récolter les âmes des défunts pour les accompagner dans l'autre monde. La bande est très hétéroclite et délirante : Georgia la cynique, Mason le paumé, Daisy la superficielle, Roxie la dure et Ruben le patriarche. Toujours corrosifs, les gags sont géniaux, ce qui fait qu'on regarde cette série avec légèreté, et qu'à chaque fin d'épisode, on en ressort tout joyeux. Ce qui est remarquable quand on sait que l'ambiance tourne toujours autour de la mort ! Il y a du sang, des accidents, des morgues mais on rit toujours devant les gags. Les moments d'anthologies auront lieu au lieu de travail de Georgia, le "Happy time". Régie par la boss Dolorès Sapair (comme sa paire d'yeux noisettes ! - les fans me comprendront -) qui est une vieille fille très nature qu'on adore, on retrouve aussi notre amie Crystal, obèse femme taciturne qui lance ses regards tranchants. Le "Happy time" se veut comme l'annexe, le supplice tantalien de Georgia. Elle s'emmerde (c'est le mot !), et apprend à regarder la vie et les vivants avec un autre oeil.
La saison 1 (avec un pilote irrésistible) rentre dans le lard du sujet, pour le moins originale, et la saison 2 s'attarde un peu plus sur la psychologie des personnages. En plus de suivre le parcours des morts, on suit aussi le parcours des vivants,en particulier la famille de Georgia. On suit sa mère, son père et sa soeur dans le douloureux deuil qui les habite, et la reconstruction nécessaire pour faire face au drame de perdre une fille ou une soeur. La petite R.J est hilarante en petite enfant fadasse qui a perdu la joie de vivre, et Joy est formidable en mère dépassée qui tente de faire face à tous les problèmes (son aînée est morte, besoin de s'occuper de son autre fille tout en canalisant la peine de son deuil, les disputes avec son mari...)
Dead like me, c'est un peu le genre de série à prendre au 30° degré, mais le genre de série où l'on sent le travail bien fait, les dialogues bien écrits, les acteurs qui jouent bien. La musique est délicieuse et reflète bien l'ambiance (le compositeur des jeux Spyro le dragon). Dead like me c'est fin, ça se mange sans faim !

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