samedi 28 juin 2008

Le monde de Narnia Chapitre 2 : le prince Caspian

Les quatre enfants ont été rappelés à Narnia par le Prince Caspian, le jeune héritier du trône des Telmarins. Sa vie est en danger : son oncle Miraz cherche à l'éliminer afin que son propre fils nouveau-né puisse monter sur le trône à sa place. Avec l'aide du gentil Nain rouge, d'une courageuse souris parlante nommée Ripitchip, et du Nain noir aigri et revêche Nikabrik, les Narniens, menés par les puissants rois Peter et Caspian, s'engagent dans une formidable quête à la recherche d'Aslan, afin de sauver Narnia de la tyrannie de Miraz et de rendre sa gloire et sa magie au royaume....
Autant dire d'emblée que je ne vais pas aller avec le dos de la cuillère pour rédiger mes impressions par écrit en ce qui concerne ce second volet du monde de Narnia. Rarement j'aurais vu film plus soporifique de ma vie ! Il n'est pas dans mes habitudes de casser un long-métrage sous toutes ses coutures mais force est de constater que le réalisateur s'est bien foutu de notre gueule !
Tout d'abord, en ce qui concerne le scénario, c'est le vide intersidéral! L'histoire est cousue de fil blanc, tient sur un post-it, et on connaît tous les rebondissements, tenants et aboutissements à l'avance. A entendre par là le bel happy-end made in Walt Disney. Mais le problème n'est pas tant ce happy-end en question, c'est que le film a le culot de se dire mature en mettant en scène ses batailles épiques sur fond de "passage à l'âge adulte avec ses responsabilités" et "aide toi et le ciel t'aidera", alors qu'au final il arriverait à la cheville d'un Cendrillon. Ce qui était plutôt bien avec le premier volet, c'est qu'il introduisait tout un univers attirant, onirique et qu'il conservait une certaine magie des fêtes de Noël. Ici, vous n'aurez le droit qu'à des multiples ô multiples incohérences et des questions qui seront traitées par dessus la jambe (et le mot est faible). Après une introduction éclaire de nos personnages dans le monde de Narnia (leur présence à Londres tient sur 10 minutes ?!), on retrouve ce royaume, décimé par une race humaine avide de pouvoir. Et c'est là que commence (pendant 2h20!) des incohérences à n'en plus finir :
- les quatres louveteaux ne sont pas revenus à Narnia depuis un an, et pourtant ils manient toujours aussi bien leur épée et leur arc avec la plus grande dextérité qui soit... Sans parler du carquois infini de flèches de la reine Suzanne...
- Dans Le monde de Narnia le prince Caspian, ça tranche, ça décapite, ça poignarde, ça égorge... Et pourtant, on n'y voit pas une goutte de sang ! Walt Disney, mon héros...
- Aucune, je dis bien aucune, de nos questions ne trouvent de réponse : pourquoi Aslan s'est-il montré absent pendant 1300 ans ? Pourquoi les narniens furent-ils en voie de disparition ? etc...
C'est un fait, Narnia 2 accumule des clichés : l'histoire d'amour entre le Prince Caspian et l'aînée de la bande, une histoire de trahison entre le roi et l'un de ses valets... Pathétique...
Les acteurs sont déplorables au possible : leur jeu révèle du néant (et les dialogues qui leur ont été attribués n'arrange rien). Au lieu de voir quatre frères et soeurs comme il se devrait, on y voit quatre inconnus qui se donnent la réplique...
En conclusion, je dirai que Narnia 2 est une belle escroquerie en plus de servir sur un plateau d'or un manichéisme indisgeste. Non seulement, cette daube de grande envergure ne cesse de faire un gros plagiat du Seigneur des anneaux (les arbres qui se révoltent, les torrents d'eau...) mais elle ne contient aucune saveur, aucun charisme qui puisse le détacher des films du genre. Ce n'est ni plus ni moins qu'un gros blockbuster qui ne compte que sur ses effets spéciaux pour se mettre en avant et attirer la clientèle, un somnifère commercial d'une longueur interminable, qui sonne creux et d'une prétention sans nom. Disney peut-être fier d'avoir réussi l'exploit d'avoir réuni autant de défauts dans un seul et même film !

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