Dans les années 10 d'un Paris heureux, Léa, une riche courtisane, s'amuse de sa relation avec le dandy Chéri, jeune homme dont la vie se résume aux femmes et à la boisson. Au vu de l'époque et de leur écart d'âge, Léa mettra un terme à leur relation passionnelle. D'autant plus que Chéri est amené à épouser une riche héritière du même âge que lui. Malheureusement l'ancien couple libertins va se rendre compte que leur sentiment sont bien plus forts qu'ils ne le pensaient...
Voir du Stephen Frears sur grand écran est toujours savoureux. Après le pinçant The Queen qui retraçait les non-dire de la monarchie anglaise au sujet de l'affaire Diana qui avait éclaboussé les journaux du monde entier, le réalisateur s'attelle sur le roman de Colette Chéri. Incomparable avec les Liaisons dangereuses, le film ne fait figure que d'une lente et pénible description sur les écarts d'âges entre gens qui s'aiment. Pour ce qu'il s'agit des décors, des costumes et de la photographie, c'est en revanche la claque. Le Paris du début du XXème siècle est somptueusement représenté avec un souci du détail qui nous laisse la mâchoire par terre. Michelle Pfeiffer rayonne dans ses magnifiques tenues de grande Dame du monde et Rupert Friend incarne le typique Dom-Juan qui casse le coeur des jeunes femmes. Mais là où Chéri déçoit se trouve plus dans son intérieur que dans son apparence.
Ce qui manque en effet cruellement au long métrage et à l'écriture est le mordant qu'on pouvait sans doute attendre dans les dialogues des personnages. Étant donné qu'il s'agit d'une histoire d'amour impossible (entendez là une histoire qui se termine évidemment mal), vu le contexte (une femme âgée et un homme très jeune), on aurait aimé voir plus de subtilités à l'écran. Certes Frears connaît bien son sujet et il l'expose d'une manière irréprochable, mais le tout semble ici poli voire pompeux qu'on a l'amère impression de rester sur notre faim.
Les messages sont en revanche très clairs : l'argent ne fait pas le bonheur (il n'y a qu'à voir tous ces richissimes qui ne savent plus quoi faire pour se distraire et qui se complaisent à mener une vie de débauche) et que l'amour, quoiqu'on en dise, n'a (presque) pas d'âge mais qu'il faut en revanche accepter sa condition. Pfeiffer rempli pour cela dûment son contrat. Cette actrice, qui n'a plus rien à prouver de ses prestations, illumine le film à elle seule et nous montre qu'on peut vieillir tout en ne perdant aucun de nos charmes d'antan. Sa peau satinée, ses yeux-icebergs et sa chevelure de blé sont la preuve que vieillir dans son automne n'a jamais été aussi printanier. A contrario, Ruper Friend est peu crédible dans son rôle si bien que ses "Nounoune" et son jeu dans les scènes dramatiques font peine à entendre et à regarder.
Chéri passe donc comme un film raffiné et esthétiquement magique ; mais qui traite d'un sujet sans grande originalité, presque sans saveur faisant de cette heure et demie un long moment pincé qui ne possède guère de densité à l'action.
Voir du Stephen Frears sur grand écran est toujours savoureux. Après le pinçant The Queen qui retraçait les non-dire de la monarchie anglaise au sujet de l'affaire Diana qui avait éclaboussé les journaux du monde entier, le réalisateur s'attelle sur le roman de Colette Chéri. Incomparable avec les Liaisons dangereuses, le film ne fait figure que d'une lente et pénible description sur les écarts d'âges entre gens qui s'aiment. Pour ce qu'il s'agit des décors, des costumes et de la photographie, c'est en revanche la claque. Le Paris du début du XXème siècle est somptueusement représenté avec un souci du détail qui nous laisse la mâchoire par terre. Michelle Pfeiffer rayonne dans ses magnifiques tenues de grande Dame du monde et Rupert Friend incarne le typique Dom-Juan qui casse le coeur des jeunes femmes. Mais là où Chéri déçoit se trouve plus dans son intérieur que dans son apparence.
Ce qui manque en effet cruellement au long métrage et à l'écriture est le mordant qu'on pouvait sans doute attendre dans les dialogues des personnages. Étant donné qu'il s'agit d'une histoire d'amour impossible (entendez là une histoire qui se termine évidemment mal), vu le contexte (une femme âgée et un homme très jeune), on aurait aimé voir plus de subtilités à l'écran. Certes Frears connaît bien son sujet et il l'expose d'une manière irréprochable, mais le tout semble ici poli voire pompeux qu'on a l'amère impression de rester sur notre faim.
Les messages sont en revanche très clairs : l'argent ne fait pas le bonheur (il n'y a qu'à voir tous ces richissimes qui ne savent plus quoi faire pour se distraire et qui se complaisent à mener une vie de débauche) et que l'amour, quoiqu'on en dise, n'a (presque) pas d'âge mais qu'il faut en revanche accepter sa condition. Pfeiffer rempli pour cela dûment son contrat. Cette actrice, qui n'a plus rien à prouver de ses prestations, illumine le film à elle seule et nous montre qu'on peut vieillir tout en ne perdant aucun de nos charmes d'antan. Sa peau satinée, ses yeux-icebergs et sa chevelure de blé sont la preuve que vieillir dans son automne n'a jamais été aussi printanier. A contrario, Ruper Friend est peu crédible dans son rôle si bien que ses "Nounoune" et son jeu dans les scènes dramatiques font peine à entendre et à regarder.
Chéri passe donc comme un film raffiné et esthétiquement magique ; mais qui traite d'un sujet sans grande originalité, presque sans saveur faisant de cette heure et demie un long moment pincé qui ne possède guère de densité à l'action.
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