Voilà cinq ans que nous avions quitté nos héroïnes new-yorkaises préférées faisant ici leur come-back sur grand écran, plus enjouées que jamais.
Alors que la série se terminait sur un happy-end qui clôturait en beauté leurs histoires amoureuses, le film se contente d'en remettre une couche. J'en étais tout émoustillé. Pourtant, c'est mitigé que je ressors de la projection.
Tout d'abord, le problème réside dans la durée. 2h25, c'est beaucoup trop long, surtout là où nous étions habitués aux vingt minutes d'un épisode. Ensuite, nous assistons à un véritable défilé de mode, une apologie des marques de luxe. On savait nos quatre filles fashionatas, mais pourquoi ici étaler autant de fric ? Navrant. Car soyons honnêtes, après le visionnage du film, ça en est à un tel point que lorsque les lumières de la salle se rallument, on a la très brève impression de se sentir comme un microbe, une espèce de clochard avec des vêtements pourris et ringards. On reprend le métro et les formidables odeurs qui l'accompagnent, et nous retournons dans notre studio non moins modeste... C'est véridique : Sex & the city est sursponsorisé et nous fait sentir comme des gens du peuple, d'une banalité affligeante. Chaque nouveau plan ou nouvelle séquence nous montre nos héroïnes dans une tenue différente et ça en est insupportable. La série n'avait jamais dépassé ces limites dans l'absurde. Ici c'est Samantha qui n'hésite pas à prendre un jet privé pour rejoindre ses copines faire du shopping, partager un brunch, ou participer à un défilé de mode... On rêve !
Alors que la série se terminait sur un happy-end qui clôturait en beauté leurs histoires amoureuses, le film se contente d'en remettre une couche. J'en étais tout émoustillé. Pourtant, c'est mitigé que je ressors de la projection.
Tout d'abord, le problème réside dans la durée. 2h25, c'est beaucoup trop long, surtout là où nous étions habitués aux vingt minutes d'un épisode. Ensuite, nous assistons à un véritable défilé de mode, une apologie des marques de luxe. On savait nos quatre filles fashionatas, mais pourquoi ici étaler autant de fric ? Navrant. Car soyons honnêtes, après le visionnage du film, ça en est à un tel point que lorsque les lumières de la salle se rallument, on a la très brève impression de se sentir comme un microbe, une espèce de clochard avec des vêtements pourris et ringards. On reprend le métro et les formidables odeurs qui l'accompagnent, et nous retournons dans notre studio non moins modeste... C'est véridique : Sex & the city est sursponsorisé et nous fait sentir comme des gens du peuple, d'une banalité affligeante. Chaque nouveau plan ou nouvelle séquence nous montre nos héroïnes dans une tenue différente et ça en est insupportable. La série n'avait jamais dépassé ces limites dans l'absurde. Ici c'est Samantha qui n'hésite pas à prendre un jet privé pour rejoindre ses copines faire du shopping, partager un brunch, ou participer à un défilé de mode... On rêve !
Mais les principales erreurs dans lesquelles sont tombés les scénaristes c'est que non seulement le scénario tient sur une touillette à café mais non seulement on ne reconnaît plus grand chose dans le film qui faisait toute la passion de la série.
- Pourquoi changer soudainement la décoration de l'appartement de Carrie ? (on passe d'un endroit chaleureux qui reflétait sa personnalité romantique à un lieu aseptisé et froid)
- Pourquoi entraîner Steve, le mari de Miranda, dans l'adultère alors que la série ne l'avait jamais fait ?
- Pourquoi faire vivre Samantha en Californie ? Pire, pourquoi l'avoir fait passé pour une femme presque prude ? (alors que dans la série, Samantha s'était révélé au public comme étant la nymphomane de la bande qui n'avait peur de rien, et qui enchaînait les conquêtes) Fort heureusement, le côté cru de ses mots n'a rien perdu de sa verve !
- Pourquoi mettre Charlotte enceinte ?
On a l'impression en fait que tous les bouleversements qui restaient comme des inconvénients de la vie dans la série (Charlotte stérile, Carrie et ses ennuis financiers...) ont été évincés pour laisser place à un mélo cul-cul et friqué à souhait dans lequel on ne reconnaît plus rien. Oui, les personnalités bien trempées de nos héroïnes sont toujours là pour notre plus grand plaisir (on est heureux de les revoir s'éclater une dernière fois) mais c'est comme si on avait le sentiment qu'elles jouaient leur rôle en ayant conscience de tourner un film. Alors que dans la série, elles étaient si naturelles, si fraîches qu'elles passaient vraiment comme quatre célibattantes qui parlait sexe à coeur ouvert et sans détour. De plus, le film traite de tellement de sujets graves (un futur marié qui abandonne son épouse, la trahison d'une amie) que le tout est résolu par un coup de baguette magique écoeurant. Sex & the city se voulait comme un témoignage des vies de femmes new yorkaises en mal avec la gente masculine, et non pas un de ces films hollywoodiens prétentieux à l'eau de rose.
Toutefois, ne soyons pas aussi durs, le film reste bon à bien des égards. D'abord parce qu'il fait rire et c'est là le principal ; parce qu'on y retrouve la voix off de Carrie tout le long du film ; et parce qu'on retrouve la pétillante complicité des quatre copines presque légendaires... Charlotte est toujours aussi bourgeoise dans son attitude, Samantha a toujours son franc parler, Miranda est toujours aussi cynique et Carrie, toujours aussi romantique. Et on aime être à leurs côtés pour les voir rire et pleurer.
Conclusion : Le film Sex & the city n'est pas en soi mauvais et on se doit de remercier toute l'équipe d'avoir réalisé le film à la demande des fans ! Mais bien que nous retrouvons nos copines, le sourire aux lèvres, bien qu'on rit beaucoup (le passage de Charlotte en proie à une diarhée foudroyante) et qu'on se sente bien avec elles pendant plus de deux heures, on ne retrouve pas le rythme frénétique et le peps de la série (syndrôme des Simpson qui a, selon moi, connu le même sort lors de son passage du petit au grand écran). Quant aux seconds rôles, ils font figures de papier-peints (Stanford, Anthony). Michael Patrick King n'a pas pris beaucoup de risque et il le sait. Il en a fait un film pour filles/femmes (et pour les pouffes). Bref, pour se faire un vrai avis sur cet univers délirant, rabattez vous plutôt sur la série qui elle, est formidable à tout point de vue (et autant à destination des hommes que des femmes) et dont la fin se suffisait à elle même tellement elle était parfaite et en cohérence dans son esprit.
2 commentaires:
Je n'ai jamais regardé la série, donc je ne peux rien dire concernant les modifications dans l'histoire.
Par contre, je suis navrée de lire qu'une des gourdasses prend dans le film son jet privé à tout va. Super message écologique !
Oui, c'est pas terrible. Surtout avec toute la merde qui se passe en Irak et la guerre du pétrole, on a l'impression avec cette histoire de jet que les américains les narguent...
Mais un conseil quand même : REGARDE LA SERIE ! :))))
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