A tous les esthètes (et les autres bien sur), vous trouverez ci-dessous la très courte biographie que j'ai écrite sur une artiste-peintre à l'avenir prometteur : Beth Anna Hynum. L'interview qu'elle m'a généreusement accordé m'a en effet permis de saisir quelques informations indispensables pour comprendre le personnage : des détails sur sa vie personnelle mais aussi quelques clés pour entrer dans son univers graphique.
Enfin, vous trouverez un lien internet qui vous permettra de visiter son site perso (un lien que j'ai d'ailleurs mis à plusieurs reprises dans certains billets). Naviguez bien !
(photo de Eric Besnier, 2008)
Née le 15 février 1983 en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Beth Anna Hynum passe une grande partie de son enfance au sein d'un peuple indigène. Ses parents étant éducateurs et missionnaires, elle se met à voyager à travers le monde, partagée entre la côte californienne et les montagnes tropicales de son village natal. Puis, à quinze ans, c'est la révélation. Elle découvre les arts plastiques au lycée, et le verdict est sans appel : elle sera artiste-peintre ! Elle poursuit donc pour cela ses études supérieures à l'université de Point Loma Nazarene à San Diego.
En 2003, son école lui propose de mener un pèlerinage artistique en Europe afin d'approfondir ses connaissances. Elle est amenée à découvrir Londres, Venise, Florence mais aussi Barcelone et Paris. Son coup de foudre pour la "ville Lumière" est tel qu'elle décide de s'y installer et de suivre des cours dans le Wells College, une école d'Art rattachée à New York. Influencé par les oeuvres de Saville, Bacon, Delacroix ou encore Monet, le côté pratique de son travail s'en retrouve plus renforcé, renouvelant sans cesse sa technique au service d'un travail d'accomplissement personnel pertinent, méticuleux et très intime.
Si ses capacités ne cessent d'évoluer, c'est parce qu'elle est consciente du privilège d'avoir grandi étant enfant dans une culture radicalement différente de la sienne. Les rapports insolites qu'elle a entretenu avec un peuple primitif ont clairement irisé sa personnalité et développé son sens du toucher. Ainsi, de ses toiles carminées à ses tableaux monochromés (cf. Cityscapes), les couleurs font la vie pour Hynum. La Femme prend même sous sa gouache des apparences de sirènes éperdues qui, derrière des contours glacials et des ombres ténébreuses, réussissent à procurer une sensation de chaleur enivrante (cf. Annie).
Son travail parcoure des chemins diverses faisant preuve de son besoin de toujours vouloir se découvrir davantage. Parce qu'elle refuse le décalage physique entre la toile et elle-même ; parce que son pinceau, c'est sa main, elle a su épouser sa propre doctrine sans pudeur : son "Take hold of life" ("prendre la vie à bras le corps"). De cette philosophie en découle sa propre technique artistique qui tente dans ses toiles de sublimer la réalité. Au bout du compte, connaître le parcours de Beth Anna Hynum, c'est pouvoir d'ores et déjà s'emprunter un chemin vers son univers esthétique lumineux et étrangement fascinant.
"C'est l'abondance de la vie et des innombrables facettes de l'être qui m'intriguent et qui ne cessent de capturer mon attention. C'est pour cela que j'essaie de faire prendre conscience au spectateur de sa sensibilité, et pourquoi pas, à partir de celle-ci, d'élever son regard au-delà de sa position dans la société." Beth Anna Hynum
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