Christine Brown travaille dans une banque et rêve de décrocher un jour le poste convoité de directeur adjoint. Pour cela, elle doit se faire bien voir aux yeux de son patron. L'occasion vient justement frapper à sa porte : une vieille dame lui demande une prolongation pour payer le crédit de sa maison et ainsi éviter l'expulsion. Christine refuse. C'est alors que la gitane lui lance une malédiction qui fera de la vie de Christine, un vrai cauchemar...
Après sa trilogie Spiderman, Sam Raimi revient à ses touts débuts : l'horreur (cf. Evil Dead). Au vu de la bande annonce, Jusqu'en enfer se montrait angoissant, accrocheur et flippant à souhait. Concrètement, il n'en ai rien.. mais alors absolument rien du tout. Tout d'abord, il faut se mettre dans la tête que le film n'est pas de l'épouvante mais de la comédie. A aucun moment je n'ai frémis sinon de sourire. Sam Raimi accumule en effet les passages grotesques (la scène de l'enclume, de la mouche, le poing dans la bouche...) privilégiant ainsi le rire au détriment de la peur. Pourtant, la scène d'introduction, très brutale, posait les bases du récit et on s'impatientait pour savoir comment les choses allaient tourner. Puis petit à petit, on décroche complètement. Le film est uniquement centré sur le personnage de Christine et le rythme de "dialogue/horreur/dialogue/horreur" fait écho aux vieux films teenager des années 90 où la blondasse siliconée était poursuivie par le méchant au crochet de boucher...
Tout le potentiel était là : Sam Raimi sait construire quelque chose jusqu'au boutiste, ce n'est pas le reproche. On sent bien la personnalité du monsieur (malgré une OST qui rêvet un manteau quelque peu Elfman) et son désir de ne jamais décevoir ses fans. Mais qu'il est transformé son film en pastille ridiculo-épouvanto-comique qui prend parfois des allures de grand manège est toutefois regrettable. On retiendra néanmoins la scène de la voiture, très réussie ; ainsi que le passage des invocations, grand moment théâtral. Mais en somme, Jusqu'en enfer n'a été qu'une grande déception (dont la bande-annonce se résumerait limite à elle seule). Ces effets grand-guignolesques ne m'ont pas séduit du tout et le scénario, qui n'est à la base pas bien fouillé, est prétexte à un déferlement de trucages en tout genre pour épater la galerie. Alors peut-être je n'ai pas saisi ni compris l'essence même du film ; ou peut-être aussi je n'adhère tout simplement pas à l'univers de Sam Raimi et à ces soi-disant multiples clins d'oeil qui apparaissent dans le long métrage (ce qui est plus envisageable). Jusqu'en enfer reste donc un petit divertissement. Mais de là à acheter l'édition DVD double collector...
2 commentaires:
Je pense que l'intérêt du film ne résidait pas dans le 1er degré.
Depuis le début, on sent que le couple de personnages principaux est totalement fade et insignifiant : ce qui ne fait que se confirmer tout au long du film. L'ironie est omniprésente, et c'est là l'intérêt du film selon moi.
Connaissant le "délire visuel" si culte d'Evil Dead, je savais aussi plus ou moins d'après ce que j'avais lu que c'était très 2nd degré. Mais même le sachant, j'ai eu du mal à rentrer dedans et à me prendre au jeu...
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