mardi 23 juin 2009

Musée Rodin, entre art et romantisme

Le musée Rodin est un petit havre de paix, dissimulé derrière les Invalides, où se côtoient l'art de du grand Rodin, assorti d'un petit jardin romantique fait de rosiers et d'une belle fontaine. Le musée permet surtout de rendre hommage dans un magnifique pavillon d'époque, à l'un des plus grands sculpteurs du XIXe siècle (et français de surcroît) et à l'une de ses maîtresses : la talentueuse Camille Claudel. Voici une petite palette de ses scultpures des plus connus.
Le scandale de l'Âge d'airain
Première tempête dans une carrière jusque-là fort banale : L'Âge d'airain. Rodin met dix-huit mois à réaliser cette statue frémissante de vie dont il attend, enfin, une reconnaissance officielle. Si, lors de son exposition à Bruxelles en 1877, cette oeuvre "réaliste" déconcerte les critiques, quelques mois plus tard à Paris, elle est accusée d'avoir été moulée sur nature. Il s'agit d'une pratique courante dans les ateliers de sculpteur qui consistait à prendre l'empreinte du corps d'un modèle.
Pour Rodin, le coup est très dur. Découragé, sali malgré les preuves multiples et irréfutables de sa bonne foi, à trente-sept ans, il doit retourner travailler anonymement.
Après trois de lutte, une pétition signée par des personnalités du monde des arts met fin à cette vaine politique : en 1880, L'Âge d'airain est acheté par l'Etat. A quarante ans, Rodin entame enfin une carrière de sculpteur.
Le modèle choisi est un soldat belge de vingt-neuf ans, Auguste Neyt, représenté devout, pétri de souffrance et de rêve. Cette statue est un fervent hommage aux maîtres de la Renaissance italienne (car modelé subtil en profondeur, muscle par muscle).
Pour la présentation au grand public du Balzac , au Salon annuel de 1898, Rodin a voulu exposer en regard - peut-être pour atténuer les critiques - un agrandissement en marbre du Baiser. Le groupe est couvert d'éloges.
Ce couple enlacé évoque le pur bonheur de la passion amoureuse.
De tout l'oeuvre de Rodin, la sculpture la plus célèbre est sans doute celle-ci. Première figure à être modelé pour la Porte de l'Enfer, Le Penseur est exposé dès 1888 dans sa taille originale de 71,5 cm de hauteur, puis agrandi à ses dimensions monumentales en 1902 et offert par souscription à l'Etat. Son inauguration devant le Panthéon en avril 1906 dans un climat de crise politique et sociale en fait un symbole socialiste avant qu'il ne soit transporté en 1923, avec son socle, dans les jardins de l'hôtel Biron.
La concentration et la tension de ce penser, que sa nudité rend universel, imposent cette oeuvre comme un symbole d'espoir et de foi en l'homme.

Pour en savoir plus sur les autres sculptures non moins magnifiques et l'histoire du jardin et de l'hôtel Biron, je vous invite à vous rendre directement sur place pour une belle petite ballade.

Nom : Musée Rodin
Tarif : Gratuit pour les - de 25 ans ressortissant de l'U.E. Le cas échéant, comptez entre 5 et 10 euros pour faire le tour.
Accès : 79 rue de VarenneVarenne (ligne 13) Ouverture : du mardi au dimanche de 9h30 à 17h45 (horaires d'été), fermeture du parc à 18h45. De 9h30 à 16h45 (horaires d'hiver), fermeture du parc à 17h.

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