Salut les copains, les fidèles à lire mon blog au fur et à mesure de mon expérience vécue au Japon au fil des mois, et tous les autres aussi. Je vous souhaite à tous et à toute une superbe année 2009 ! Plein de bonnes choses et des grosses bises que je ne manquerai pas de vous faire à mon retour. Le jour de l'An au Japon n'a strictement aucun rapport avec la superficialité de Noël dans l'archipel. Au jour de l'An, ils ont leurs propres coutumes, savoir-faires, et voici donc un petit condensé de ce qui se passe traditionnellement à cette période et que j'ai pu expérimenter. J'en ressors encore avec des petites étoiles dans les yeux :-)Pour commencer, on fait le 30 et le 31 le 大掃除 oosouji "le grand nettoyage" ! On récure, lave, aspire, balaye, astique tout dans la maison afin qu'elle soit le plus propre possible pour le passage dans la nouvelle année. Ensuite, on la décore. A l'extérieur, on place à l'entrée de la maison (voir photo au-dessus) un しめ飾り shimekazari, une décoration faite de fougères (ou de pailles) afin d'empêcher les démons d'entrer dans la maison. Le shimekazari est donc de bon augure.
A l'intérieur, on place des 餅 mochi, obtenus à partir d'un riz cuit pétri (il est le signe de dizaines de morts étouffés chaque année au Japon chez les personnes âgées dû à son aspect consistant !). On le place en offrande pour les dieux et/ou pour les personnes défuntes. Vous remarquerez ici les belllllles jonquilles de ma propriétaire !
Une fois le ménage et les décorations finis, on prépare les plats (de telle sorte à ne rien faire du tout dans la journée du 1er car destiné uniquement au repos. C'est la raison pour laquelle TOUS les magasins au Japon (hormis les supérettes) sont fermés, une fois n'est pas coutume !).
Tadam ! Voici un des plats que j'ai eu la chance de goûter, un des plats du osechi. Il existe toutes sortes de osechi, que les familles ou les traiteurs préparent différemment (avec plus ou moins de raffinement) mais le principe reste le même. Ce sont des magnifiques boîtes compartimentées dans lesquelles on insère la nourriture, elle aussi raffinée. Je ne vous présente ici que la partie "salée" pour laisser du mystère aux autres plats (bah oui, je n'allais pas tout mettre non plus !). Vous pouvez voir ici du poisson (qui apporte du calcium), du こぶ kobu (de yorokobu, le bonheur), du canard, des sardines, des crevettes... Pour manger, on achète des baguettes spéciales de prière" 祝いはし iwaihashi (que l'on jètera la période du Jour de l'An terminée). C'est mon nom qui est inscrit dessus (merci Harumi !), quelle classe.
Ensuite, direction le temple le plus proche de chez vous tant qu'à faire pour formuler vos voeux devant les dieux themselves ! La queue dure environ une heure ici (pour 30 secondes de prière). Il y a des musiciens qui jouent de la musique traditionnelle, des stands où l'on vend des talismans pour l'année 2009 (et l'on brûle les anciens). J'en entends déjà dire "Oh la chance il fait beau". C'est vrai, il fait beau ! Mais très froid aussi... Et quand on connaît le système de chauffage au Japon, l'hiver devient vite très insupportable pour nous occidentaux...
Voilà à quoi ressemble un jour de l'An au Japon. Et sur ceux, car ce serait dommage de ne pas le dire en japonais, je vous re-souhaite "明けましておめでとう"!akemashite omedetou (= bonne année !).
P.S : même au Jour de l'An, les japonais restent très austères. On ne s'embrasse pas mais on s'incline pour souhaiter la nouvelle année. Mais avec un grand sourire quand même. Quand même...
A l'intérieur, on place des 餅 mochi, obtenus à partir d'un riz cuit pétri (il est le signe de dizaines de morts étouffés chaque année au Japon chez les personnes âgées dû à son aspect consistant !). On le place en offrande pour les dieux et/ou pour les personnes défuntes. Vous remarquerez ici les belllllles jonquilles de ma propriétaire !
Une fois le ménage et les décorations finis, on prépare les plats (de telle sorte à ne rien faire du tout dans la journée du 1er car destiné uniquement au repos. C'est la raison pour laquelle TOUS les magasins au Japon (hormis les supérettes) sont fermés, une fois n'est pas coutume !).
Le soir du 31, on se lave avant de manger. Tout comme la maison qui respire le propre, on doit respirer le propre aussi. Aucune salissure ni saleté sur soi pour le passage vers une nouvelle année. On se doit de sentir bon, d'être purifié, d'être présentable pour l'année à venir. Direction donc la salle de bain et une séance de frottage intégrale.
Le 31 au soir donc on ne mange pas énormément (contrairement au 1er !). La tradition veut que l'on mange (voir photo ci-dessus) des 年越しそば toshikoshisoba, des nouilles au blé noir, préparées spécialement pour l'occasion et qui est un signe de longévité chez les japonais. On agrémente le plat d'oignons et d'épinards (= spécialité propre de ma proprio). C'est un plat typique d'hiver qui fait chaud au ventre et qui est absolument délicieux !
Le 31, des millions de japonais sont postés devant la télé pour regarder une émission de télévision de variété qui est une sorte de jeu-concours entre plusieurs chanteurs connus. Ayant vu donc cette émission de la NHK, je peux vous assurer que c'est d'un ennui profond n'étant en plus particulièrement pas fan des musiques japonaises. C'est simple : elles se ressemblent toutes (même air, même refrain, mêmes paroles pompeuses et pourries "Tes larmes coulent sur mon coeurrrrr" "Je suis tombé amoureux de tes yeux de criiiiistal"....). Mais le bol de soba et la compagnie d'Harumi m'a fait passé un très bon moment :-)
00h00 : on peut entendre si l'on a de la chance d'avoir un temple bouddhiste à proximité de chez soi, les 108 coups de cloche. Pourquoi 108 ? car on pense que l'homme doit surmonter 108 passions terrestres avant d'accéder au nirvana. Chaque coup de cloche vient exorciser un démon venu souillé l'année passée.
Le 1er janvier, on porte des 晴れ着 haregi, des "beaux vêtements". Pour ma part, je ressors le traditionnel noeud pap' ! Et c'est parti pour le おせち osechi, des petits plats très finements décorés avec de la nourriture que l'on ne mange que pendant le jour de l'An. Comme accompagnement, on sert une soupe appelée お雑煮 ozouni. Elle est composée de légumes (carotte, lotus, radis, patate, algues...) et de mochi comme vous pouvez le voir sur la photo ci dessus. On le fait griller et on le trempe dans la soupe pour qu'il absorbe la saveur (et pour que cet étouffe-bouddhiste passe mieux dans la gorge).Tadam ! Voici un des plats que j'ai eu la chance de goûter, un des plats du osechi. Il existe toutes sortes de osechi, que les familles ou les traiteurs préparent différemment (avec plus ou moins de raffinement) mais le principe reste le même. Ce sont des magnifiques boîtes compartimentées dans lesquelles on insère la nourriture, elle aussi raffinée. Je ne vous présente ici que la partie "salée" pour laisser du mystère aux autres plats (bah oui, je n'allais pas tout mettre non plus !). Vous pouvez voir ici du poisson (qui apporte du calcium), du こぶ kobu (de yorokobu, le bonheur), du canard, des sardines, des crevettes... Pour manger, on achète des baguettes spéciales de prière" 祝いはし iwaihashi (que l'on jètera la période du Jour de l'An terminée). C'est mon nom qui est inscrit dessus (merci Harumi !), quelle classe.
Ensuite, direction le temple le plus proche de chez vous tant qu'à faire pour formuler vos voeux devant les dieux themselves ! La queue dure environ une heure ici (pour 30 secondes de prière). Il y a des musiciens qui jouent de la musique traditionnelle, des stands où l'on vend des talismans pour l'année 2009 (et l'on brûle les anciens). J'en entends déjà dire "Oh la chance il fait beau". C'est vrai, il fait beau ! Mais très froid aussi... Et quand on connaît le système de chauffage au Japon, l'hiver devient vite très insupportable pour nous occidentaux...
Voilà à quoi ressemble un jour de l'An au Japon. Et sur ceux, car ce serait dommage de ne pas le dire en japonais, je vous re-souhaite "明けましておめでとう"!akemashite omedetou (= bonne année !).
P.S : même au Jour de l'An, les japonais restent très austères. On ne s'embrasse pas mais on s'incline pour souhaiter la nouvelle année. Mais avec un grand sourire quand même. Quand même...
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