vendredi 25 juillet 2008

Le seigneur des anneaux : La communauté de l'anneau - critique -

Dans ce chapitre de la trilogie, le jeune et timide Hobbit, Frodon Sacquet, hérite d'un anneau. Bien loin d'être une simple babiole, il s'agit de l'Anneau Unique, un instrument de pouvoir absolu qui permettrait à Sauron, le Seigneur des ténèbres, de régner sur la Terre du Milieu et de réduire en esclavage ses peuples. À moins que Frodon, aidé d'une Compagnie constituée de Hobbits, d'Hommes, d'un Magicien, d'un Nain, et d'un Elfe, ne parvienne à emporter l'Anneau à travers la Terre du Milieu jusqu'à la Crevasse du Destin, lieu où il a été forgé, et à le détruire pour toujours. Un tel périple signifie s'aventurer très loin en Mordor, les terres du Seigneur des ténèbres, où est rassemblée son armée d'Orques maléfiques... La Compagnie doit non seulement combattre les forces extérieures du mal mais aussi les dissensions internes et l'influence corruptrice qu'exerce l'Anneau lui-même.L'issue de l'histoire à venir est intimement liée au sort de la Compagnie.
Et voici comment un mythe de la littérature est adapté au cinéma sous l'oeil perfectionniste de Peter Jackson. Critiquer chacun des volets du seigneur des anneaux constitue un véritable défi. On s'y sent découragé de par la longueur du film et surtout, de par sa richesse exceptionnelle à la fois indicible et inexprimable. Quatorze mois de tournage et un budget pharaonique de 250 millions de dollars auront été nécessaire pour réaliser comme ce qui marquera sans doute à tout jamais dans l'Histoire cinématographique comme la plus belle adaptation d'un livre au cinéma. La communauté de l'anneau est le premier volet. Qui dit donc premier volet dit volet de présentation, d'introduction de cet univers si riche, de ses personnages multiples et d'une histoire très recherchée. Les maquillages, les costumes et les décors paraissent si vrais qu'on ne se rend plus trop compte d'assister à un film. Comme si Peter Jackson avait conscience d'entraîner le spectateur dans un monde fantaisiste dont lui seul peut tirer les ficelles à sa guise, La communauté de l'anneau ne perd jamais le spectateur dans la profondeur de son monde. Tel un conteur face à son public, Jackson nous guide méticuleusement pour vivre une expérience. A travers des plans et des décors dont on sent que tout a été calibré au millimètre, la communauté de l'anneau rend attachant chacun de ses personnages, si bien que le spectateur, pour peu qu'il est fait naître l'aventurier qui sommeille en lui, se glisse dans la peau d'une des races présentes. Hobbit, Nazgul, Nain, Magicien, Humain, Elfe...tout le monde y trouvera son compte.
Mais si avant tout on ne voit pas passer les trois heures que renferme ce volet (et comme chacun des deux autres d'ailleurs), c'est parce que le film se révèle presque parfait. Non loin de moi d'essayer de vous influencer et de vous prouver qu'on possède ici un vrai bijou du 7ème art (révolutionnaire dans son genre tout du moins), Le seigneur des anneaux se vit et se ressent. Howard Shore signe une composition éblouissante, qui colle parfaitement au ton et à l'ambiance du film. Tantôt dramatique, tantôt comique, tantôt épique, la bande originale, qui plus est portée par la voix angélique d'Enya, se ballade dans nos oreilles comme un fredonnement. Et quant au travail le plus ardu qu'est celui de la réalisation, on pardonnera facilement Peter Jackson d'avoir mis près de sept longues années pour tout concevoir. Avec des effets spéciaux stupéfiants doublé d'un maquillage hors-pair, Peter Jackson n'a pas lésiné sur les moyens et a déployé tout son talent pour créer une oeuvre enchanteresse.
Les acteurs sont tous convaincants (hormis les pleurs incessants de Liv Tyler, vraie tête-à-baffes). Et surtout, la magie du cinéma opère à chaque instant comme une vraie bombe à retardement. Dans ce premier volet qui est censé être le plus soft, on retient notre coeur en s'accrochant à notre fauteuil pendant les batailles titanesques (le seul moment où l'on se rend compte d'être dans une salle de cinéma), et au moment où nos héros prennent leurs pauses, on prend une pause avec eux (feu d'artifice extraordinaire, la halte dans le village lumineux des elfes...) ; autant d'invitations au voyage, à l'aventure et à l'imaginaire... Peter Jackson a su créer et instaurer un univers véritable à travers la pureté de sa caméra sur fond de paysages fabuleux . Pas un univers en carton-pâte mais un vrai monde, celui que nous n'avons pas envie de quitter, celui qu'on a envie de vivre. Prochaine étape => Les deux tours !

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