samedi 12 juillet 2008

Tom-tom & les ch'tis - épisode 1 -











Vendredi 11 Juillet
Après mon arrivée à la gare de Douai la veille, je fus tout de suite dépaysé par les fameuses maisons en briques rouges de ce petit village situé à trente minutes environ, village dans lequel je serai logé chez une copine (photos 1, 3, 4). Ce cliché conforte l'esprit du citadin profond : celui de pouvoir retrouver les éventuels repères qu'il possédait avant de poser un pied dans cette région. Le parisien que je suis qui a toujours vécu la ville ne peut s'empêcher d'être totalement compréhensif quand il constate l'existence de gens capables de vivre dans un village isolé de tout avec pour seul compagnon des champs à perte de vue. Population : très peu ; bilan : 1 boulangerie (qui fait aussi office de patisserie ), 1 poste, 1 friterie (l'institution du village), 1 école (photo 2) , 1 église (Dieu doit tout de même se faire une place dans ce haut-lieu de miséricorde, photo 5) et 2 cimetières (on ignore d'où peuvent bien venir tous ces morts) ! Bref, personnes avides de parfum de blé et de coquelicots, d'isolement extrême et de silence mortel, ce genre de village vous accueillera bras grands ouverts. Pendant que je faisais ma visite de ce gigantesque circuit touristique long de quinze minutes, j'ai pu entr'apercevoir les gens du coin qui avait le talent de déceler à des kilomètres l'étranger de passage, moi. Une tronche inconnue et un appareil photo à la main m'attribuait le rôle de l'envahisseur moyen venant profaner leur petit hameau. Petit hameau qui, étrangement, conférait tout d'un coup aux yeux de ces habitants une brève et courte fierté de vivre en ces lieux, suffisament connus apparemment pour attirer des touristes.
Les maisons me font instantément penser à celles que l'on peut voir dans les banlieues résidentielles anglaises : un petit perron qui amène à la porte d'entrée, des maisons collées les une sur les autres, un porche. Pittoresque et charmant.
Le seul souci que je peux constater dans ces villes dont le maire semble avoir été élu par une certaine tranche de population, c'est tout cet amas de maisons devant lesquelles nous passons mais aucune âme traînant dans les rues. Le temps était crade et ténébreux. Nous sentions sur nos épaules une pluie qui n'était pas encore tombée. La ville semblait avoir été construite sur les tons d'un ciel couvert. Mais on m'a toujours dit que cette perpétuelle fraîcheur de la météo était largement compensée par la chaleur des gens.
Quittant donc ma capitale, mes marteaux piqueurs, mes mendiants ambulants et mon Sacré Coeur, c'est avec grand dépaysement que me voilà confronté à cette citadelle campagnarde. Le dépaysement et le mini-choc environnemental sont garantis ! Mais il faut tout de même avouer que rien n'est plus agréable que de respirer en ouvrant sa fênetre le grand air frais de la rosée matinale.
Verdict : PARIS 1 VS NORD 0
Second match demain chers lecteurs avec au programme une journée à Lille !

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